- Elena Dementieva, l'une des trois joueuses russes encore présentes dans le tableau, affronte Amélie Mauresmo, mardi, pour une place en demi-finale. La jeune Russe, qui a perdu six confrontations en huit rencontres contre la Française, ne part pas favorite. Mais la Moscovite, qui a brillamment battu Lindsay Davenport en huitièmes, reste confiante. Découverte de cette solide plante blonde, aussi jolie que discrète.

 - Depuis ses débuts professionnels, Elena Dementieva promène une élégance et une classe naturelles. Discrète en dehors du court - on ne lui connaît pas de petit ami, la jeune Moscovite, qui voyage avec sa mère la plupart de l'année, s'était révélée en 2000 à l'US Open où elle avait atteint, cette année là, les demi-finales.

 - Avec un physique de mannequin, qui n'a rien à envier à sa compatriote Maria Sharapova, cette jolie plante blonde (1,80 m, 61 kg) pourrait attirer les sponsors, au même titre que Sharapova. Mais le statut de star ne semble pas intéresser la demoiselle. Modeste, bien élevée, elle semble appartenir à une autre époque. Jusqu'à son entrée à l'université, où elle a étudié le français, elle n'avait jamais pensé devenir professionnelle : «Ce n'est qu'en gagnant mes premiers tournois et un peu d'argent que j'ai pensé en faire mon métier. Sinon, j'aimais bien les études, j'ai appris le français et plein de choses passionnantes.», précise-t-elle.

 - Sa carrière a vraiment décollé l'an dernier où elle a remporté trois tournois (Amelia Island, Bali, Shanghai). Après son coup d'éclat à l'US Open en 2000, elle a connu une période de doutes : "Ces débuts fracassants ont suscité une attente énorme de la part des sponsors et quand j'ai vu que je ne réussisais pas à répondre à l'attente, j'ai perdu confiance."

 - Et Dementieva de poursuivre : "J'ai perdu les quatre premières finales que j'ai disputées. Il a fallu que je goûte une fois au plaisir de la victoire pour reprendre confiance."

 - Depuis le début de la saison, la belle Russe a alterné le meilleur et le pire. Dans la colonne crédit figure une finale à Miami, assortie de victoires contre Venus Williams et Nadia Petrova. Mais juste après cette finale, elle a accumulé les défaites contre des adversaires de seconde zone.

 - Comme toutes les joueuses figurant dans le Top 10, Dementieva possède de solides arguments, frappant notamment son coup droit, qui est l'un des plus efficaces du circuit. Puissante et solide, elle se déplace bien sur le terrain malgré son grand gabarit. Son talon d'Achille reste le service, surtout sa deuxième balle, très faible pour une joueuse du Top 10. Une faiblesse rendue encore plus criante sur la terre battue et qui pourrait lui coûter cher face à Amélie Mauresmo.

 - Mardi, elle va tenter de combler son déficit de victoires face à la n°1 française. Et ce, malgré le soutien du public qui sera totalement acquis à la cause de son adversaire, et le fait qu'elle n'a jamais évolué encore sur le court central. En huit confrontations contre Mauresmo, la Moscovite s'est inclinée à six reprises. La dernière rencontre remonte au Masters 2003 où la Tricolore s'était facilement imposée en deux petits sets.

 - Dimanche en conférence de presse, Dementieva s'est remémorée ses deux victoires sur Mauresmo, en août 2003 à Toronto et en 1999 sur la terre battue de Rome, affichant même une bonne confiance : "J'ai battu Amélie sur terre battue mais c'était en 1999. Entre temps, elle est devenue très forte. Mais j'ai de bonnes expériences en match contre elle. Ce sera une grande première pour le central et je pars confiante." Gageons qu'elle devra oublier le cinglant (6-0, 6-0) que lui avait infligé Mauresmo à l'Open Gaz de France l'an dernier.