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 Roland Garros 2004 - demi- Finale :

 - E. Dementieva bat P.Suarez : 6-3, 6-4.


Q. Qu'est-ce que cela fait-il de jouer pour la première fois en finale au grand chelem ?
R. C'est génial. Cela a été difficile, presque deux semaines déja et je suis un peu fatiguée, surtout aujourd'hui sur le court. Mais c'est fantastique d'être en finale, surtout à Roland Garros, un de mes tournois favoris.

Q. D'après toi, quelle était la clé du match aujourd'hui ?
R. J'ai essayé d'être très patiente aujourd'hui sur le court. Je sais que c'est une adversaire très dure sur terre battue. Elle renvoie toutes les balles. Elle court très bien, elle se déplace très bien. J'ai essayé d'être patiente et de poursuivre.

Q. Aprés plusieurs balles, tu tu est accroupie. Il semble que tu faisais des étirements. Avais-tu un problème ? Avais-tu mal ?
R. Non. Il y a eu quelques longs échanges ce qui m'a fatiguée, mais je n'essayais pas d'être parfaite sur le court aujourd'hui. J'essayais de gagner à tout prix. Et c'est ce que j'ai fait.

Q. Comment te sentais-tu pendant le match ? étais-tu nerveuse ?
R. Non, pas du tout. Je n'ai pas senti de pression particulière. Peut-être étais-je la favorite, mais je n'ai pas senti de pression. J'étais heureuse de jouer pour la première fois, en demi-finale, ici. C'est super !

Q. En 2000, tu as eu des résultats tout à fait excellents : demi-finale à Indian Wells, médaille d'argent. Quelle a été ton évolution en tant que joueuse ? Tu as été blessée également en 2001. Y a-t-il quelque chose de nouveau ?
R. Oui, l'année 2000 a été incroyable pour moi. J'ai eu tant de bons résultats... mais en même temps, je n'ai pas pu faire face à toute la pression. On s'attendait à de meilleurs résultats de ma part et c'était impossible de supporter toute cette pression. J'ai été blessée et j'ai eu du mal. Il m'a fallu presque 4 ans pour retrouver mon niveau de jeu et pour jouer à nouveau en demi-finale et maintenant en finale.

Q. Elena, sentez-vous maintenant que vous êtes la favorite vis-à-vis du public. Il semble que le public vous a adoptée en France comme favorite depuis que vous avez battu Amélie ? Qu'en pensez-vous ?
R. Je me sens très bien ici. Bien sùr, c'est difficile de se sentir soutenue quand on joue contre une francaise. Je pense que la seule chose que je peux faire maintenant, c'est gagner pour que le public ne m'en veuille pas après que j'ai battu Amélie.

Q. En finale, qu'est-ce que tu penses des deux adversaires éventuelles ?
R. Je pense que la finale sera russe. On va se sentir de retour à Moscou en fait !

Q. Si ton adversaire est russe, ce sera plus difficile ?
R. Nous avons très souvent joué l'une contre l'autre et ce serait vraiment incroyable de jouer en finale l'une contre l'autre. Je ne sais pas combien de fois nous avons déja joué ensemble, au moins une trentaine de fois.

Q. Elena, pendant le match contre Amélie, ton coup droit était très efficace. Etait-ce le résultat d'une tactique ou est-ce un coup sur lequel tu te sentais confiante ?
R. Oui, c'est l'un de mes coups préférés. En général, mes coups droits m'apportent beaucoup de points. Bien sùr, j'y travaille beaucoup car j'arrive à frapper fort en coup droit. J'arrive à frapper en attaque.

Q. Pourrais-tu nous parler de la qualité du jeu pendant le match aujourd'hui. Des deux côtés, il y a eu des erreurs, des doubles fautes. Pourrais-tu passer en revue le jeu ? Peux-tu nous parler des services et autres erreurs ?
R. Oui, il y a eu des fautes et des erreurs sur le court, mais c'est normal car c'est la fin de la deuxième semaine et ce sont des matches très difficiles physiquement. Il y a le stress aussi. Je pense que ce n'était pas un mauvais match aujourd'hui, mais bien sùr nous étions nerveuses toutes les deux.

Q. Je sais que tu parles le Francais. Je voulais savoir si tu pouvais nous expliquer comment tu avais choisi cette langue, combien de temps tu avais travaillé et dans quel contexte tu avais appris le français.
R. Je l'ai appris a l'école, c'était l'école spécialisée de français a Moscou. Je pense que j'ai déja tout oublié, mais chaque fois que je retourne a Paris et en France je peux parler un tout petit peu et cela m'aide beaucoup.

Q. C'est vous qui avez choisi cette langue ?
R. Ce n'est pas moi, mais ma mère qui a choisi cette école pour moi. Ce n'était pas loin de ma maison, a Moscou.

Q. Elena, dans ce match où vous étiez favorite, cela s'est très bien passé et au deuxième set on a senti de la crispation. Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est passé ?
R. Ce n'est pas facile de jouer après 6/0 parce que c'est le score qui rend un peu nerveuse, et puis elle a commencé a bien jouer et moi j'ai fait beaucoup de double fautes sur mon service. Il y avait un peu de stress au deuxième set, mais cela c'est bien passé parce que finalement, j'ai gagné mon service et après c'était plus facile pour moi.

Q. Une finale 100 % russe : ce n'est plus seulement dans vos rêves comme vous aviez dit après le quart de finale. Pouvez-vous nous parler un peu de Anastasia ?
R. J'ai déja dit que nous avons commencé a jouer au tennis dans le même Club. Nous avons joué l'une contre l'autre plus de trente fois au moins. Nous allons jouer a Moscou peut-être cette finale. (Rires)

Q. Est-ce le plus beau jour de votre carrière tennistique aujourd'hui ?
R. Oui je pense. Je n'ai jamais été dans une finale du Grand Chelem. Bien sùr, je suis très heureuse d'être en finale, tout spécialement a Paris et Roland Garros qui est mon tournoi préféré.