menu-inter
  Home Index-Interviews. Roland Garros Finale 2004.
 

 Roland Garros 2004 - Finale :

 - E. Dementieva batttue par A. Myskina : 6-3, 6-2


Très affectée par sa défaite en finale de Roland-Garros, la Russe Elena Dementieva n'a pas pu retenir ses larmes lors de la conférence de presse d'après-match.
Q. Vous étiez très nerveuse a l'idée de jouer cette finale, la première ?
R. Oui, je crois que j'étais beaucoup trop nerveuse aujourd'hui. Je n'ai pas vraiment pu jouer mon jeu. C'était vraiment très dur pour moi aujourd'hui, je n'arrivais pas a gérer cette pression. C'était beaucoup trop excitant aujourd'hui pour moi, et ma concentration n'était pas très bonne. Je n'arrivais pas a voir la balle et je n'ai pas du tout déployé mon jeu.

Q. Mais vous avez appris aujourd'hui. Vous pensez avoir l'occasion de jouer une autre finale de Grand Chelem ?
R. CÕétait un grand tournoi pour moi, c'était une grande expérience effectivement. Mais je n'aimerais pas revivre cette expérience de la finale de nouveau. Je n'oublierai jamais les résultats que j'ai eus ici, et j'espère que ce n'est pas mon dernier Grand Chelem et mieux jouer la prochaine fois.

Q. Y a-t-il eu un moment dans le match où vous avez pensé pouvoir revenir dans le match ?
R. J'étais trop nerveuse, je me précipitais sans arrêt, je n'arrivais pas a m'empêcher de le faire et je me suis dit : "Arrête-toi, il faut changer quelque chose". Mais je perdais point après point, et je n'arrivais pas a changer mon jeu. Ce n'était pas moi sur le court aujourd'hui.

Q. Quand avez-vous senti la nervosité ? Ce matin, en vous réveillant, ou déja hier soir ?
R. Je pensais a cette journée tout le temps, je pensais a ce moment où j'allais entrer sur le court et jouer cette finale. J'étais tout le temps nerveuse. Mais je trouve que c'est normal, c'est la première finale de ma vie.

Q. Au début du deuxième set, vous avez hurlé quelque chose en russe après une double faute. Quelle est la traduction de ce que vous avez dit en russe ?
R. J'ai dit : Je déteste mon service. Ce qui est vrai d'ailleurs ! (Rires)

Q. Si vous aviez un meilleur service pour soutenir vos coups du fond de court, pourriez-vous arriver beaucoup plus loin ?
R. Si je pouvais jouer une finale de Grand Chelem sans servir, ce serait mieux parce que je ne sais pas servir.

Q. Pensez-vous que sa a peut-être quelque chose a voir avec le fait qu'Anastasia est une très grande amie a vous ? Cela a-t-il rendu les choses plus difficiles pour vous aujourd'hui ?
R. Non. Je crois que c'est plus difficile de jouer contre quelqu'un que l'on n'a jamais rencontré auparavant parce que vous ne savez pas a quoi vous attendre alors qu'avec elle, je connaissais son jeu, je savais comment jouer contre elle. Il n'y a rien de nouveau qu'elle ait montré sur le court aujourd'hui.

Q. C'est peut-être un petit peu trop tôt pour y penser, mais êtes-vous impatiente de rejouer dés que possible et sur l'herbe ?
R. Je crois que je ne jouerai aucun tournoi avant Wimbledon parce que j'ai besoin de repos et j'ai besoin de temps pour retrouver mes sensations sur l'herbe. Je vais a Londres après quelques jours de repos pour m'entrainer sur herbe avec mon coach.

Q. Qu'est-ce qui est le plus difficile pour vous, retrouver votre mental ou retrouver votre physique ?
R. Je crois que ce ne sera pas plus difficile que cela. Ce qui est difficile, c'est qu'il n'y a pas suffisamment de temps entre ces deux Grands Chelems. On n'a que deux semaines, ce n'est pas suffisant. Il faut passer de la terre battue a l'herbe. Mais comme je lÕai dit, je ne vais rien jouer, je vais simplement m'entrainer et j'espère être prète pour Wimbledon.

Q. Quelle a été la différence dans votre état d'esprit entre la finale de Miami et cette finale-là ?
R. C'était un petit peu le même sentiment, j'étais trop nerveuse. J'avais le sentiment que je n'y arriverais jamais. C'était contre Serena, et aujourd'hui je me suis dit : Je me sens mieux, je peux gagner. Mais ce n'est pas bon d'avoir ces pensées avant le match. Il faut plutôt se préparer pour la bataille. Il faut s'attendre a ce que l'adversaire joue très bien. En fait, j'avais un peu peur quelquefois.

Q. Vous êtes très agressive dans votre jeu normalement, mais sa n'a pas très bien marché aujourd'hui parce que vous avez raté quelques volées. Cela vous a-t-il découragée ?
R. Oui, j'essayais d'être agressive, de monter a la volée, mais rien n'a marché pour moi aujourd'hui. J'ai fait tellement d'erreurs...

Q. Quand vous regardez les cinq premiers mois de l'année, il y a eu Key Byscane, la finale de Roland Garros, des choses très positives au cours de cette saison. Qu'allez-vous retirer de ce Roland Garros ? Cela va-t-il vous encourager pour avoir une très bonne année 2004 ?
R. Cela a été une très bonne expérience pour moi d'arriver jusqu'en finale ici. Je crois que j'ai très bien joué, il y a eu de bons matches. Maintenant je sais ce qu'il faut pour pouvoir bien jouer dans une finale du Grand Chelem. Je me rends compte de la difficulté que cela représente. Maintenant, je comprends que je dois être beaucoup plus forte mentalement si je veux gagner ce type de match. Je vais travailler là-dessus. Je crois que sur le plan physique, tout allait bien, mais il y avait quelque chose au niveau de la respiration : je retenais ma respiration sans arrêt et puis je commençais a me précipiter. J'ai perdu mon rythme, surtout pour le service. Et c'est le genre de chose qui se produit quand on est trop nerveuse sur le court. Il faut que je me prépare beaucoup mieux a cela.

Q. Anastasia aime jouer vite. Quand le premier service est dehors, elle sert immédiatement la deuxième derrière. Cela vous a-t-il obligée a jouer dans son rythme a elle ?
R. Mais je sais qu'elle joue comme ça, elle se précipite tout le temps, elle va vite. Elle utilise ce type de qualité, mais j'ai déja joué contre elle auparavant et donc je sais qu'elle aime bien faire ça. Il n'y a rien que je puisse faire parce que celle qui sert suit son propre rythme, et moi je ne peux rien faire. Elle sert très vite. Tout le temps.

Q. Vous étiez aussi nerveuse aujourd'hui que quand vous jouiez contre MYSKINA quand vous étiez beaucoup plus jeune ?
R. Non, ce n'était pas la même chose.

Q. Hier, Anastasia nous a révélé je crois qu'elle plaisantait mais elle disait que vous trichiez quand vous jouiez l'une contre l'autre en entrainement.
R. Non, je crois qu'elle plaisantait, effectivement !

Q. Si vous deviez jouer une finale a Wimbledon contre MYSKINA, que vous faudrait-il changer dans votre jeu ?
R. Je préférerais jouer contre quelqu'un d'autre en finale de Wimbledon ! (Rires) Je crois que Jennifer, qui a joué contre Serena, était trop excitée. Cela aurait été mieux pour moi de jouer contre Jennifer, en fait.

Q. Vous étiez plus nerveuse parce que c'était Anastasia en face de vous ? Si cela avait été une autre adversaire, pensez-vous que vous auriez été moins nerveuse aujourd'hui ?
R. Je ne sais pas. Je n'en ai aucune idée. Mais quand on joue contre quelqu'un contre qui on n'a jamais gagné, cela vous donne plus de motivation parce que je n'ai jamais battu Jennifer auparavant.