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 Tennis Magazine 2001 :

 -"Le tennis c'est comme une drogue" .

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 - TM : Le Masters a été la confirmation de votre ascension au plus haut niveau. Au madison Square Garden, vous avez notamment éliminé Lindsay Davenport qui vous avait dominée à l'US Open. Pourquoi l'avez-vous battue cette fois ?
 - ED : D'abord, j'étais arrivée à New York cinq jours avant le tournoi et j'avais bien préparé ce Masters avec Jennifer Capriati qui était également très appliquée. Quand j'ai regardé le tableau et que j'ai vu que je jouais Lindsay au premier tour, j'étais très attristée à vrai dire. C'était dur comme premier tour ! Pendant cette rencontre, j'ai été très agressive, très méchante. C'était vraiment mon meilleur match en 2000. Avec sa vitesse de balle, Capriati m'avait bien échauffée pour affronter Davenport. Lorsque j'avais joué Lindsay à l'US Open, je n'étais pas prête à contrer sa puissance.

 - TM : Qui vous impressionne le plus dans le jeu féminin ? Davenport ? Les Williams ?
 - ED : Martina Hingis ! Je trouve qu'elle est plus forte que toutes les autres. Elles est capable de très bien jouer sur toutes les surfaces. Et puis, elle est toujours très présente d'un bout à l'autre de l'année. Ce n'est pas, par exemples, le cas des soeurs Williams. Elles jouent quand elles veulent, Quand elles estiment qu'elles sont prêtes pour le faire. Même si Martina n'est pas la plus puissante du circuit, elle est vraiment la plus intelligente, la plus complète.

 - TM : Aimez-vous Martina ?
 - ED : Oui, parce que c'est toujours très intéressant comme défi. Il y a toujours quelque chose à apprendre contre elle. C'est très un très bon test pour savoir où j'en suis.


 - TM : Qui a eu l'idée de vous faire jouer au tennis ?
 - ED : Ma mère. Elle a joué au tennis, mais pas à un très bon niveau. Oh ne lui dites pas que je vous ai dit ça! (rire) C'était en fait une vraie fan de tennis. Quand j'ai commencé, c'était seulement un loisir après l'école. Mon premier club a été le Spartak puis après je suis allé au CSKA. Petit à petit, c'est devenu plus sérieux. J'ai aussi fait du patinage artistique et du ski lorsque j'était plus jeune.

 - TM : Au Spartak, votre professeur a été la maman de Marat Safin. Combien de temps êtes-vous restée à ses côtés ?
 - ED : Trois ans. En fait, elle a été mon premier professeur. J'ai de très bon souvenirs du temps que j'ai passé avec elle. Elles était un peu dure avec nous, mais je crois qu'elle avait raison d'être exigeante. Au niveau de la discipline, c'était bien. (sourire) Pour les enfants, elle était parfaite. Elle nous a donné de très bonnes bases. Je suis partie parce qu'elle s'impliquait beaucoup auprès de ses enfants, Marat et Dinara. Elle avait un peu moins de temps à nous consacrer. J'ai bien compris ça. C'est naturel.

 - TM : Affrontiez-vous Marat quand vous étiez enfants ?
 - ED : Non, jamais. (sourire) Les garçons et les filles étaient bien séparés.

 - TM : Le tennis a-t-il occupé très vite une place importante dans votre vie ?
 - ED : Depuis deux ans seulement, j'ai vraiment compris que je devais tout donner au tennis, que le tennis, c'est ma vie, que je ne peu pas vivre sans tennis. Après des matches, il m'arrive de me dire : ça suffit ! Je veux faire autre chose ! Maintenant, c'est comme une drogue. Je veux jouer encore et encore.

 - TM : Qui étaient vos rivales en Russie quand vous étiez petite ?
 - ED : J'ai beaucoup joué contre Myskina. On a gagné beaucoup de titres l'une contre l'autre.

 - TM : Et anna Kounikova ? La rencontriez-vous souvent ?
 - ED : J'ai dû jouer contre elle une ou deux fois . comme moi, elle a commencé au Spartak, puis elle est partie très vite chez Bollettiéri, aux Etats-Unis. Je ne la connais pas vraiment, vous savez.

 - TM : Comment expliquez-vous l'importance des femmes entraîneurs dans le tennis russe ? Andreî Chesnokov, Andreî Cherkasov, Marat Safin ont été, comme vous, entraînés par des femmes...
 - ED : La femme russe est très forte. Elle est même extraordinaire si vous comparez avec l'homme russe. (rire) La femme russe sait ce qu'elle veut dans la vie. Elle a toujours des objectifs. L'homme russe est toujours content de ce qu'il est ou ce qu'il a. Il ne cherche pas à aller plus haut.