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 Tennis Magazine 2001:

 - " Le tennis c'est comme une drogue"

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"J'adore Montmatre, Je trouve ce quartier très romantique"

 - TM : Avez vous souffert du manque de moyens tout au long de votre apprentissage et de votre progression ?
 - ED : C'était très difficile. Il nous manquait souvent les bonnes raquettes et les balles pour nous entraîner. Ca va un peu mieux aujourd'hui, mais on est bien loin des moyens dont disposent les jeunes français où les jeunes américains. Voilas pourquoi je suis surprise que l'on ait actuellement autant de très bons joueurs. C'est sans doute parce que les gens ont envie de réussir dans la vie, mais aussi parce qu'il y a une très grande concurrence entre les jeunes. Et puis tout le monde a pu constater la réussite de Kournikova, de Kafelnikov et de Marat. Chacun a envie de faire pareil.

 - TM : Un nom revient dans votre biographie : Sergueï Pashkov. Qui est-il ?
 - ED : Mon entraîneur. Je travaille avec lui depuis l'âge de 13 ans, mais il ne me suit pas sur le circuit. Il ne veut pas quitter sa famille et Moscou. Je voyage donc avec ma mère. Je préfère d'ailleurs parce qu'elle est la personne qui me connaît le mieux. Elle sait ce dont j'ai besoin. En fait, j'ai envie de dire que ma mère est l'entraîneur de Pashkov. (sourire) Elle lui dit ce que je dois faire à l'entraînement quand je rentre à Moscou. Ma mère est mon grand chef. (rire)

 - TM : Qu'avez-vous besoin d'améliorer pour aller encore plus haut ?
 - ED : Mon service. J'ai besoin aussi de gagner les points plus facilement en montant davantage au filet. Aujourd'hui, toutes les filles ont une très bonne condition physique. Elles savent courir. Il faut donc que je sois plus offensive.

 - TM : Quel est le tournoi du grand chelem que vous aimeriez gagner en priorité ?
 - ED : Avant cela, je voudrais déjà remporter un tournoi pour savoir ce que cela fait d'être la meilleur à la fin d'une semaine. Mais j'espère bien gagner un jour Roland Garros parce que je veux dire quelque chose en français après la finale. (rire) Ma surface préférée est le ciment, mais je sais que je peux très bien jouer sur terre battue. Alors, on verra...

 - TM : Quelle est la difficulté principale pour vous sur terre battue ?
 - ED : La condition physique. Le match peut durer trois ou quatre heures. Jusqu'alors, je n'ai pas fait beaucoup d'entraînement physique. J'ai commencé seulement l'année dernière avec un nouveau préparateur à Moscou. Quand je suis en Russie, je travail chaque jour. Les séances ne sont pas très longues-une heure environ - mais elles sont très intensive.


 - TM : Vous avez, en revanche, une véritable aversion pour le gazon...
 - ED : Le gazon, c'est bon pour le football, pas pour le tennis! Je ne peux pas comprendre que l'on puisse jouer dessus. C'est peut être parce que j'ai perdu au premier tour à Wimbledon les deux fois où je suis allée là bas. En tout cas, je n'ai aucun plaisir à jouer sur cette surface. A Moscou, il n'y a pas de courts en herbe et c'est donc d'autant plus difficile d'apprécier ce type de jeu.

 - TM : Aimez-vous l'entraînement ?
 - ED : Pas tellement, mais qui aime vraiment l'entraînement? (sourire) J'aime jouer pour le plaisir et les tournois me procurent ce bonheur-là. Pour moi la compétition c'est la fête. J'adore jouer pour le public. Je veux toujours montrer aux spectateurs combien je peux réussir de jolis coups.

 - TM : Appréciez-vous le fait de jouer sur de grands courts avec 10 000, 15 000 spectateurs ?
 - ED : Même si je suis timide, j'aime bien jouer devant beaucoup de monde. (temps d'hésitation) En fait, seulement quand je gagne! (sourire)

 - TM : Quelle a été jusqu'alors la période la plus difficile de votre carrière ou de votre vie ?
 - ED : L'an dernier, à Roland Garros, je me suis cassé une côte. J'était prête pour ce tournoi. Il a fallut que j'abandonne. J'était désespérée. (rire)

 - TM : Vous avez la particularité de ne pas jouer avec des marques déterminées sur votre tenue ou sur votre raquette. Pourquoi ?
 - ED : Oui c'est bizarre parce que je joue plutôt bien quand même. (rire) je ne sais pas pourquoi. C'est peut être à cause de ma nationalisée Russe. (rire) bientôt, il est possible que je joue avec Yonex qui m'habillerait aussi. Mais rien n'est sur. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours eu des histoires avec mes sponsors. Il n'y a pas longtemps, Prince avait même perdu mon contrat. Ils ne savaient plus où il l'avait mis.

 - TM : Perdu ?
 - ED : Oui perdu ! C'est incroyable, non ? Pendant deux ans, j'ai joué avec quatre raquettes ! Contrairement à Marat, je ne les casse pas. Moi, j'aime beaucoup les raquettes (rire) Je n'en ai d'ailleurs jamais cassé dans ma vie.