La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 La femme Russe pendant la guerre :

1943, Au premier plan, Luba Makarova, tireuse d'élite de la 3° armé de choc front de Kalinine

Quand l'URSS est envahie par l'Allemagne nazie et que se pose d'emblée la question de sa survie, la mobilisation des femmes, elle ne fait pas de problème comme dans les démocratie. Le principe révolutionnaire et politique d'égalité de la femme dans ses droits et ses droits ayant été affirmés par la révolution bolchevique.
Cette mobilisation des femmes dans l'URSS en guerre a été tellement massive, dans l'effort de guerre comme dans le combat, tellement évidente, que, à la différence des pays démocratiques, elle n'a pas fait l'objet d'une intense propagande et c'est paradoxale. Les femmes représentait près de 9% des effectif dans l'armé rouge, 40% du personnel médicale de l'infanterie était féminin.

4Jamais aucun pays au monde plus que l'URSS durant la seconde guerre mondiale n'a autant mobilisé sa population, femme comprise. ! 1

 

 

 

 

Un peu d'histoire...

Depuis 1925, les jeunes filles soviétiques suivaient une formation, ou plutôt un "enregistrement militaires" établissant un livret militaire consignant tous les renseignements nécessaire à une éventuelle réquisition en cas de conflit. Toutes les femmes entre 18 et 40 ans étaient concernées et constituaient la " réserve militaire". Aux fur et a mesure que vont croître les effroyables pertes militaires soviétiques, les femmes ont intégré l'armée rouge, elles en ont été massivement les auxiliaires, un millions à la fin de la guerre. Mais la différence des autres démocraties c'est qu'un grand nombres de femmes soviétiques, loin d'être interdite de front, sont souvent en première ligne.

 

 Les tireuses d'élites :

 

Maria Ivanova Morozova est l'une d'elles, dés le début de la guerre, cette kolkhozienne de 18 ans, aux longues nattes blondes, a suivi comme volontaire une instruction militaire poussée, dont l'entraînement au tir. Maria s'engage alors avec une quarantaine de compagnes pour la défense de Moscou. Incorporée à l'armée rouge, revêtue d'un uniforme d'homme trop grand pour elle, elle suit les cours d'une école de tir réservée aux femmes, c'est ainsi que, avec de nombreuses jeunes filles soviétique, Maria se retrouve tireuse d'élite. Le baptême du feu est dur mais progressivement elle devient un soldat capable de rester douze heures en embuscade, couchée dans la neige ou perchée dans un arbre a attendre sa cible.

Un colonel constate même qu'elles sont infiniment plus inventives et efficaces dans l'art du camouflage, indissociable de la fonction de tireur d'élite. A la fin de la guerre, le sous lieutenant Lioudmila pavlitchenko, tireuse d'élite de la 25° division d'infanterie Tchaperev, aura tué à elle seule 300 allemands. Mais cela ne se fait pas sans perte, la mort était malheureusement souvent présente même pour les snipeuses. Elle partagèrent ainsi les honneurs autant pour leurs acte de bravoure qu'a titre posthume. Certaines d'entre-elles s'illustrèent plus particulièrement comme Klavdia Kalugina, Roza Shanina, Luba Makarova et enfin Lioudmila Pavlitchenko la meilleur d'entre-elle ( 309 victoires) etc...

Dans l'aviation :

Devant les pertes catastrophiques subies par les VVS ( armée de l’air soviétique) au cours de l’été 1941 suite à l’opération Barbarossa, Staline demanda à l’une de ses meilleures aviatrices, Marina Raskova, de constituer trois régiments de femmes pilotes. En 1938, Marina Raskova avait remporté un record féminin en traversant l'Union Soviétique sur près de 5900 km, en 26 heures et 29 minutes, à bord d’un ANT-37.
Plus de 200 aviatrices furent recrutées, elles avaient presque toutes entre 18 et 21 ans. La plupart d’entre elles étaient issues des aéro-clubs, très en vogue en URSS à cette époque. En octobre 1941, les trois régiments étaient constitués :

- Le 586ème Régiment de Chasse, tout d’abord équipé de Yakovlev Yak-1, puis de Yak-9 et de Yak-3.
- Le 587ème Régiment de Bombardement, qui utilisait des Suhkoï Su-2, puis des Peltyakov Pe-2.
- Le 588ème Régiment de Bombardement de Nuit qui harcelait la Wehrmacht avec de vieux biplans Polikarpov Po-2.

Les femmes soviétiques occupent en fait à peu près tous les mêmes postes de combat des hommes. Elles constituent même cas tout a fait unique dans cette guerre, trois régiments d'aviation exclusivement féminins, de la mécanicienne à la pilote de bombardier ou de chasseurs. Loin de faire de la figuration, ces femmes se battent glorieusement sur tout les fronts et plusieurs d'entre elles sont décorées de l'ordre suprême de héros de l'union soviétique.

 Dans les pilotes de chasse :

Automne 1942, Valéria Khomiakova, pilote de chasse ( au centre), à sa descente d'avion, discutant de son combat avec ses compagnes.

Lydia Vladimirovna Litvyak, (en russe : Лидия Владимировна Литвяк), pilote de chasse, héroïne de la bataille de Stalingrad et titulaire de 12 victoires. Elle fut, l'une des rares as soviétiques féminin de la Seconde Guerre mondiale et certainement la plus connue avec Yekatérina Boudanova.

Surnommée la Rose de Stalingrad par la presse soviétique, elle avait à 22 ans accompli 168 missions et comptait 12 victoires personnelles. Elle était surnommée la Rose de Stalingrad parce qu'à chaque fois qu'elle abattait un avion nazi, elle faisait peindre une rose blanche sur le nez de son chasseur.
Elle trouve la mort au court d'une mission de combat le 1er août 1943 au commande de son yak 9, alors qu'elle effectue sa quatrième mission, escortant une unité de Sturmoviks. Les circonstance de sa mort son sujets a contreverse. (le 18 juillet, sa rivale et amie Yekatérina Boudanova était tuée au cours d'un combat contre des Bf-109). Mikhail Gorbatchev lui décerna le titre de héros de l'Union soviétique, le 5 mai 1990.

 

 

Dans le bombardement, les "sorcières de la nuit " :

 

Natalya Meklin.

Le 588° régiment de bombardement de nuit, qui totalisera à la fin de la guerre 24 000 sorties, est spécialement redouté des allemands. Pour approcher silencieusement de leur cible, les pilotes n'hésitent pas à couper leur moteur, manoeuvre particulièrement risquée. Aussi les surnomme-t-on les " sorcières de la nuit". Natalya Meklin était une pilote qui faisait partie de cette escadrille, elle accomplis 980 missions de combat et recu le titre de " héroïne de l’Union Soviétique". Il eut aussi Marina Tchetchneva commandant d'escadrille, mais aussi Nadia Fedoutenko pilote de bombardier en piqué Pe-2.

Ces authentiques combattantes conservent néanmoins leur féminité, au moment de leur incorporation, au tout début de la guerre, il fallu se résoudre à la coupe de cheveux réglementaire ( 5 cm). D'un commun accord et avec la complicité du " patron", Marina Raskova, on avait sauvé ceux de la plus belle, une mécanicienne. Un jour lors d'une inspection, un générale qui se doute de quelque chose arrache le béret suspect, les longs cheveux bonds de la coupable se déroulent sur ses épaules au milieu d'un cri d'effroi collectif. Long silence angoissé et puis éclats de rire du générale " Pourquoi avez-vous fait couper les cheveux des autres ? ".

NB : Pour se laver les cheveux, elles vidangeaient l’eau bouillante du radiateur de leurs avions après leurs atterrissages et se servaient ainsi d’eau chaude.

 

 

 Les pilotes de chasse en BD :

 

Il y a une bande dessinée " le grand Duc " qui retrace l'épopée des sorcières de la nuits en autre et en particulier Lydia Vladimirovna Litvyak. Il y a deux tomes ( pour le moment). C'est très bien déssinée et l'auteur c'est très bien documenté.

Télécharger ce(s) document(s) :

LBD sur les sorcières de la nuit et le normandie Niemen(PDF - 3.8 Mo)
Par Benoist BIHAN

 

     

 

 

 Mais aussi :

Certaines furent même tankiste comme Alexandra Samoussenko et commandait un peloton de chars de la garde. Elle participa a la bataille de Berlin avec le grade de capitaine, exerçant son commandement sur des hommes. Toutefois cette libéralisation se termina en 1945 juste après la guerre, où elle furent de nouveaux cantonnées a des rôles secondaires.avoir
* Au début du conflit, on a exigé qu’elles se coupent court les cheveux. Une des leurs tardait à s’exécuter, ne voulant pas abandonner sa belle chevelure blonde admirée de ses camarades. Ces dernières ont réussi à obtenir de leur commandant la permission qu’elle conserve ses cheveux longs, symbole pour toutes de leur féminité.

* Une pilote de Po-2 a eu l’occasion de transporter son amoureux. Arrosant leur bonheur à grandes gorgées d’alcool en plein vol, ils ont failli se crasher ivres... Jusqu’à un rebond brutal involontaire sur le sol qui les a vite rappelé à l’ordre !

 

 

 

La place de la femme Russe dans l'industrie durant la guerre :

Femme creusant un fossé anti-char près de Moscou en 1941

La femme soviétique, selon les principes même du marxisme-léninisme, est considérée comme une citoyenne à part entière. Elle a obtenu le droit de vote dés 1918. L'avortement est libre et gratuit, le divorce, une formalité administrative mai aussi une réalité avec 10% des mariages ainsi rompu dès avant guerre. L'éducation jusqu'au degré universitaire, n'exclut en aucun cas les filles. Ce féminisme, pour nombre de dirigeants, est même allé trop loin et le " code de la famille " institué en 1936, exaltant une "maternité socialiste", aboli l'avortement libre et a compliqué les modalités de divorces. Certes cette promotion de la femme est relative, ainsi en dépit d'une égalité théorique et par définition communiste, leur salaires sont là aussi inférieurs à ceux des hommes, et les emplois occupés sont assez souvent subalterne.

Il n'empêche que, la guerre venue, la femme soviétique est politiquement, socialement et psychologiquement plus apte que celle des autres pays en guerre a se mobiliser économiquement et militairement.

Or ce sont les femmes soviétiques qui vont à proportions des hommes contribuer a l'effort de guerre, dans l'industrie de 15 % en 1939 elles passent à 52% en 1942, Dans l'agriculture aux mêmes dates elles passent de 52% à 71%. Ainsi une affiche de propagande d'une kolkozienne juchée sur un énorme tracteurs agricole, ne font que traduire une réalité, Dans les usines comme dans les champs , c'est très dur et d'autant plus éprouvant que la famine a été terrible ( Ukraine , grenier a blé au main des allemands dés l'automne 41) faisant de l'URSS le pays qui a subit le plus de privations dans le monde en guerre.

 

 
 
 
 

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