Youri Gagarine ( Юрий Гагарин) premier astronaute de l'histoire :
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Youri Gagarine |
Il a répondu à une petite annonce parue au printemps 1959 dans les rangs de l'armée de l'air soviétique. On recrutait des pilotes de moins de 30 ans, d'1,70 m et de 70 kg, pour mission très difficile.Parmi les 3000 candidats, Iouri Gagarine est l'un des six qui, ayant passé tous les tests avec succès, est désigné pour participer au tout premier vol le 18 janvier 1961. Il apprend qu'il va être le premier homme dans l'espace seulement trois jour avant le départ; Ses origines ouvrière lui donnent la faveur du parti communiste face à l'autre candidat, Titov, fils d'instituteur. Ces cents-huit minutes passées en orbite ont fait de lui un héros national et mondial.
Le 12 avril 1961 c'est l'apothéose pour l'URSS qui envoi dans l'espace le premier astronaute de l'humanité , Youri Gagarine a bord de la fusée Vostok 1 qui décolle du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan). Il effectue un tour autour de la terre lors d'un vol de 1h48. Le 16 juin 1963 c'est au tour de la première femme dans l'espace, Valentina Terechkova. Le 18 mars 1965 c'est la première sortie dans l'espace par le soviétique Alexei Leonov.
Mon oncle Iouri : ( source : la russie d'aujourd'hui)
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Gagarine, dans les bras de ses filles Lena, à gauche, et Galya. |
Tamara Filatova, nièce de Iouri Gagarine, a gardé un souvenir de son oncle à mille lieues de son auréole de gloire internationale : un homme simple, proche et familier. Aujourd'hui, elle dirige la section à la mémoire de son oncle d'un musée qui lui est dédié, dans la ville de Gagarine (anciennement Gjatsk)
Tamara Dmitrievna, quels souvenirs gardez-vous du 12 avril 1961 ?
Pour toute la famille, le vol de Iouri était une véritable surprise, car toute la préparation était strictement secrète. J'étais déjà assez grande (14 ans), et je me rappelle bien du moment où ma professeur principale Polina Viktorovna est entrée dans la salle de classe et a dit : « Tamara, ton oncle est pilote? ». J'ai répondu : « Oui, mon oncle Iouri Alexeïevitch ». « Eh bien, il est dans l'espace! ». Je n'ai pas alors éprouvé de la joie, mais de la peur. Je m'imaginais alors l'espace – c'est toujours le cas d'ailleurs – comme un abîme terrifiant et hostile. J'ai eu très peur en y imaginant un proche, j'ai plongé la tête sur mon pupitre, et j'ai pleuré pendant toute la leçon. A la récréation, Polina Viktorovna est venue et m'a consolée : « Pourquoi pleures-tu? Il a déjà atterri. Tout va bien ».
Vous l'avez certainement harcelé de questions sur le vol et sur l'espace, quand vous vous êtes retrouvés en famille avec lui ?
Il nous racontait son histoire, comme à tout le monde : « la Terre est incroyablement belle, depuis l'espace elle n'est pas aussi énorme qu'elle le semble ici ». Mais il ne se plaignait jamais des difficultés liées au vol. J'étais assez souvent invitée le week-end à la Cité des étoiles (centre de formations des cosmonautes près de Moscou, ndlr), et j'ai vu que mon parrain travaillait dur : il partait tôt et revenait tard. Pourtant, je me rappelle qu'en rentrant il jouait toujours avec les enfants, puis allait dans son bureau et travaillait jusqu'à point d'heure à la lumière d'une lampe de table. C'est certainement parce qu'il était si occupé qu'il estimait énormément son temps libre. A la Cité des étoiles, il y a deux immeubles de douze étages situés l'un à côté de l'autre et reliés par une galerie en verre. Les membres du premier détachement de cosmonautes y tenaient toutes leurs fêtes. On organisait toujours un réveillon costumé pour le Nouvel an. Pour la fête de Neptune, mon parrain se déguisait en Neptune, et un homme à forte carrure endossait un déguisement de sirène.
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