La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 L'armée russe :

Nota : Depuis mai 1992, date de création l'armé russe se nomme : forces armées de la fédération de Russie ( Вооружённые Си́лы Росси́йской Федера́ции).

L'armée rouge est le nom originel et usuel donné à l'armée de l'URSS, bien qu'elle fut renommée "armée soviétique" dès 1946. Elle fut une armée politisée dès sa naissance, puisque forgée pour consolider le régime bolchevique. Au prix de pertes humaines sévères, l'armé rouge se fait libératrice lors de la seconde guerre mondiale, avant de devenir un instrument d'occupation ( sa dépend évidement de qu'elle coté on se met ) jusqu'à la chute de l'empire soviétique.

Les origines :

L'armée russe a toujours bénéficié d'un statut privilégié dans la société soviétique, noter la présence de la faucille et du marteau, emblème qui ont disparu depuis.

Après la révolution d'octobre l'armé russe se désintègre, c'est alors la garde rouge , formé d'environ 200 000 paysans et ouvriers volontaires, qui assume le rôle d'armée de substitution. Pour consolider un pouvoir fragilisé, les bolcheviks décident de remplacer la garde rouge par une armé permanente. L'armé rouge nait donc le 28 janvier 1918 sous la direction de Trotski, le volontariat est remplacé par un service militaire obligatoire. En 1920 alors que la guerre civile fait rage, l'armé rouge compte près de 5 millions de soldats. D'anciens officiers de l'armée tsariste sont réintégrer, la hiérarchie militaire précédemment abolie est rétablie. En 1919 sous la férule de Trotski et grâce a des commandants de renom tel que Mikhail Toukhatchevski à la tête de la première armé l'armé rouge remporte ses premières succès. En 1922 l'armée rouge sort enfin victorieuse de la guerre civil qui les oppose aux armés blanches favorable au tsar et soutenu par les occidentaux. Cette victoire permet de proclamer officiellement en décembre 1922, la naissance de l'union soviétique.

Au milieu des année 20 l'armée rouge se modernise en même temps que l'URSS s'industrialise. Vitrine du régime, l'armé rouge devient progressivement le lieu de promotion sociale puisqu'elle est tout à la fois un lieu d'alphabétisation et de propagande et d'adhésion au parti. La modernisation de l'armée s'effectue par l'achat d technologie occidentale mais aussi par la coopération avec l'Allemagne notamment. Durant les années 20 et une partie des années 30 il y a une étroite collaboration entre les généraux russe et allemands, les russes offres des terrains et les allemands leurs savoir faire, près de 100 généraux russes vont a l'école de guerre de Berlin.

Le parti bolchevique s'efforce également de resserrer son contrôle sur le pouvoir militaire. Pour s'assurer de la loyauté idéologique d'un ensemble disparate, des commissaires politiques responsables devant le parti sont introduits dans chaque unité, ils sont les yeux et les oreilles du parti et sont habilités a contester une décision militaire. Mais entre 1937 et 1939 une terrible purge touche l'armée en particuliers les gradées, un grand nombres d'entre eux sont fusillée pour intelligence avec l'Allemagne. La guerre de Finlande met en évidence la défaillance des généraux dont la promotion était d'avantage du a leurs fidélité a Staline qu'a leurs véritable compétences, des mesures sont prise pour palier a ce problème.

  L'émergence d'une super-puissance (1945) :

L'offensive de Hitler de juin 1941 provoque une grave crise au sein de l'armée rouge, cette dernière connaît une série de défaites qui l'amène au bord du gouffre. L'inexpérience du commandement, du fait des purges qui ont privé l'armée de ses meilleurs cadres. ainsi que la désorganisation générale et la supériorité tactique et numériques des forces de l'axe expliquent en grande parties ses défaites. En décembre 1941, au porte de Moscou l'armée contre attaque et repousse l'ennemi sur plus de 200 km. La mobilisation se poursuit et s'intensifie par la suite si bien qu'au plus fort de la guerre , en 1943, l'armée rouge compte plus de 12 millions de soldats. La prise de Berlin en 1945 ( au prix de terribles pertes) marque l'apothéose de l'armé rouge et bénéficie d'un prestige internationale. Après la seconde guerre mondiale et dans un contexte de guerre froide l'armée soviétique a conservé des effectifs fluctuant entre 3 et 5 millions, l'accent est mis sur les capacités nucléaires.

Les années 50, le pacte de Varsovie :

Le pacte de Varsovie était une alliance militaire conclue le 14 mai 1955 entre la plupart des États du bloc communiste par le traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle, ou traité de Varsovie. Nikita Khrouchtchev, qui en fut l'artisan, l'avait conçu dans le cadre de la Guerre froide comme un contrepoids à l'OTAN qui avait vu le jour en 1949.

Sa composition :
* URSS Union des républiques socialistes soviétiques (URSS),
* Albanie Albanie, qui quitte ensuite le pacte le 13 septembre 1968
* Bulgarie Bulgarie,
* Roumanie Roumanie,
* Allemagne de l'Est République démocratique allemande (RDA), qui a rejoint le pacte en 1956
* Hongrie Hongrie,
* Pologne,
* Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie.

L'écrasement du printemps de Prague en aout 1968 par les chars soviétique ternie l'image du régime parmi notamment les intellectuels français, En décembre 1979, l'armé soviétique intervient en Afghanistan pour- soutenir un régime pro-soviétique, l'enlisement rend cette guerre désespérée , même aux yeux des militaires. Les pertes enregistrer sont limitées mais dans un contexte de glasnost, la critique prend de l'ampleur au sein de la société soviétique d'autant que cette guerre alourdit les dépenses militaires. En février 1989, l'armé soviétique se retire de l'Afghanistan sur un constat d'échec.

En 1991, à la veille de sa dissolution, il alignait dans la seule zone "ATTU" (Atlantic To The Urals - de l'Atlantique à l'Oural), 2 365 700 militaires, 105 480 blindés dont 33 870 chars de combat répartis en 145 divisions et autres unités. Et la défunte Nationale Volksarmee de la République démocratique allemande ne faisait plus partie du Pacte. C'était sans conteste (en quantité) la plus puissante armé de terre au monde.

 

  L’effondrement de l’Union soviétique :

L’effondrement de l’Union soviétique entraîna la chute de son armée. L’URSS comptait entre 4 et 5,3 millions de soldats et d’officiers au début des années 80 (contre 2,1 millions pour les Etats-Unis). La Russie, elle, en totalisait 2,1 millions au début de la première guerre de Tchétchénie en 1994. Elle serait maintenant de 900 000 soldats.

Cette réduction ne s’est pas opérée dans le cadre de réformes ou de restructurations cohérentes : elle résulte d’un effondrement sans précédent. Et pour cause : l’Union soviétique allouait des ressources considérables à l’armée et au complexe militaro-industriel. Au début des années 80, le budget militaire soviétique se montait à quelque 250 ou 300 milliards de dollars, soit la moitié au moins des revenus de l’Etat.

En l’an 2000, le budget militaire russe ne représente plus que 6 milliards de dollars. Dans les années 1991-1997, la production militaire a diminué de 80 % . L’industrie militaire doit sa survie aux exportations ( notamment vers la chine et l'Inde), d’une valeur d’environ 3 milliards de dollars en 1999. Pour l’heure, non seulement l’OTAN détient une supériorité qualitative et quantitative en forces conventionnelles comme en armes nucléaires, mais ses effectifs sont trois fois plus nombreux.
Cette décomposition n’a pas empêché l’armée russe de jouer un certain rôle politique durant les années 90, bien qu’elle n’ait pas la tradition, chère aux militaires d’Amérique latine, de s’ingérer dans les affaires politiques. Lors de plusieurs affrontements politiques de la dernière décennie, c’est elle qui eut le dernier mot. Ainsi l’échec du putsch conservateur d’août 1991 s’explique-t-il par le refus de l’armée d’y prendre part. A l’inverse, en octobre 1993, M. Eltsine put, grâce à un ultime assaut victorieux de l’armée, renverser le Parlement et imposer un pouvoir présidentiel fort.

En parallèle et avec l'accord de Gorbatchev, les états européens du glacis stratégique deviennent pleinement souverains, d'où un retrait des forces soviétiques formalisé le 1 juillet 1991 par la dissolution du pacte de Varsovie. 5 mois plu tard, l'armé soviétique est dissoute avec l'URSS, elle est encore une armés pléthorique et suréquipée de matériel obsolète les effectifs sont finalement répartis au sein des nouveaux états en fonction de leurs nationalité. l'armée de la fédération de la Russie née en mai 1992. Il faut noter que le retrait des troupes russes dans les ex-républiques s'est fait sans heurts ni violence d'aucune sorte.

 

 
 
 
 

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