La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

  Une difficile transition :

 

L'armée russe a une réputation de mauvais traitement et abus dont sont régulièrement victimes ses soldats, l'absence de tout cadre légal au sein de nombreuse unités et enfin la corruption généralisée dans l'ensemble de l'institution militaire permettent difficilement a l'armé d'offrir l'image d'une armé moderne. Cette situation explique pour une large part le grand nombre de désertion, signe tangible d'un malaise structurel au sein des forces armées russes en particulier durant les années 90.
Cette situation est d'autant plus catastrophique que l'armée est encore une armée de conscription, ainsi lors d'un procès de soldats russes coupables d'actes de barbarie à l'encontre de jeune conscrit ( affaire Sytchev", le générale Igor Pusanov, vice-premier ministre russe de la défense , déclara que : " la majorité de nos conscrit s viennent des couches sociales les plus basses... les autres s'arrangent pour échapper à leurs obligations militaires". Dans ces conditions la réforme de l'armé en armé de métier ne va pas être une taches aisées. Les conditions de vie et de rémunérations ne suscite pas vraiment les vocations.
Cette difficile transition d'une armé de conscription vers une armé de métier, n'est sans poser des tensions au sein de l'armé, cette transition marque aussi la fin d'une époque. Ainsi dans les trois ans à venir, il est question soit de licencier deux tiers des sous-officier ( leurs nombres allait passer de 335 000 à 150 000). Les centres de formations des sous officiers de la Marine et de l’armée de terre seront progressivement fermés au fur et à mesure que les contrats engagés arrivent à leur terme. « Ces fermetures seront compensées par la mise en place de contrats passés avec des sergents professionnels », a déclaré une source du ministère de la Défense. « le Général Makarov a ouvertement parlé de l’état général des troupes, qui n’est pas brillant. C’est pourquoi la réforme n’est pas seulement nécessaire, elle est la seule chance pour l’avenir de nos forces armées. » L'armé russe ne peut plus monopolisé autant d'hommes pour des raison démographiques aussi

Les comités de mères soldats :

Fondés en 1989 par des mères qui craignaient pour la vie même de leurs fils, ces comités existent aujourd'hui encore dans toute la Russie, même si les autorités font tout pour leurs compliquer la vie. Leurs actions a permis d'améliorer les conditions de vie dans les casernes et a faire évoluer les mentalités de nombres de militaires. Ses mères se félicitent que l'armé russe s'engage enfin dans la voie de la professionnalisation, depuis les années 90 elles notent pas mal d'améliorations, nous ne recevons plus de plaintes de soldats qui disent mourir de faim, les soldats sont mieux logés, mieux nourris, les salaires versés…. nous avons forcé l'armé à considérer ses soldats comme des êtres humains.
Dans les années 90, se souvient Valentina Melnikova, un colonel lui avait expliqué qu'un soldat ne valait pas d'avantage pour lui que la boue sous ses chaussures. Ceci dit le chemin est encore long, le nombres d'appelés maltraités, rackettés, battus, escroqué est toujours d'actualité au sein de l'armée.

 

  Les femmes dans l'armée :

Entrainement de filles russes

Dans l'armée russe, un événement sans précédent c'est déroulé au mois d'août 2008 : La première section féminine de cadets a prêté serment à l'Ecole militaire supérieure des troupes aéroportées de Riazan. Et dans cinq ans, elles devraient devenir sous-officiers parachutistes. Un autre groupe de femmes, pour la première fois dans l'histoire, a été formé a l'institue naval de la baltique. Evidement cette promotion a provoquer de la part des militaires des réactions mitigées. Les anciens combattants se sont lamenter : «Oui, bientôt nous aurons des bébés-sousmarins !»

En fait, les femmes dans l'armée russe c'est monnaie courante. Aujourd'hui selon les derniers chiffres du Ministère de la Défense, plus de 95 000 représentantes du sexe faible porterait l'uniforme. La grande majorité d'entre elle sont pour l'ordinaire, sous-officiers et engagées principalement dans le domaine de la sécurité: la logistique, les communications, la médecine, les entrepôts, la culture et de loisirs, bureautique etc..

La féminisation de l'armé russe ( en tant qu'unités combattante ) en est encore a ses balbutiements, il y a beaucoup de préjugés tenace de la part des militaires a surmonter ainsi que beaucoup de problèmes techniques ( locaux militaires inadéquate, par exemples). Mais l'exemples dans d'autres armées ( israélienne, française et américaines) fait jurisprudence. Cette féminisation s'inscrit aussi dans le cadre de la réforme de l'armé en armé de métier.

 Le fossoyeur de l’Armée rouge :

( source le courrier internationale)

Anatoli Edouardovitch Serdioukov, 47 ans, ministre de la Défense russe. Père de deux filles, il a étudié le droit et l’économie à Saint-Pétersbourg, il a travaillé dans le commerce de meubles puis au Trésor. A la tête de la Défense depuis 2007, il a entrepris un grand ménage qui lui vaut une franche hostilité au sein de l’armée.

Lors du démantèlement du conglomérat Ioukos, Anatoli Serdioukov, le ministre de la défense russe, a joué un rôle majeur; en matière de relation avec l'occident, il est pour le moins conservateur ( il considère par exemple les signataires du traité bilatéral de réduction des armements stratégiques START-1 comme des "traître"; bref, on a du mal à l'imaginer dans le rôle de victime.

Pourtant aujourd'hui, il est soumis à un feu médiatique nourri. Les journaux parlent de son prochain limogeage, citant des sources anonymes haut placées au Kremlin et au ministère de la défense. Contre toute évidence, la presse considère la nomination du général Vladimir Chamanov ( qui a toujours soutenu la nécessité de changement radicaux dans l'organisation des forces armées) au poste de commandant des groupes aéroportées comme une défaite du ministre et comme un signe indéniable de l'arrêt rapide des réformes qu'il avait entreprises.

 

Les raisons :

En fait, c'est justement pour ces réformes qu'il faut défendre le ministre. Il y a deux ans, lorsque Serdioukov, qui dirigeait alors l'administration fiscale, a été bombardé à la défense, il s'est vu proposer une tache qui semblait modeste, mettre en place un système de contrôle des finances du ministère, mais sans se mêler de stratégie, chasse gardée des hommes de l'état-major. En s'acquittant de sa mission, le nouveau ministre s'est heurté à des problèmes fondamentaux d'organisation de notre armée, et il est entré en conflit avec les dirigeants de l'état major de l'époque, mais aussi avec une partie non-négligeables des généraux. Cela s'explique : à l'heure actuelle, les forces armées sont un gigantesque trou noir qui avale sans laisser de traces un cinquième du budget de l'état.
En octobre dernier, Serdioukov annonçait une profonde réforme, qui allait se traduire par la disparition de près des deux tiers des officiers - leurs nombres allait passer de 335 000 à 150 000 -, la suppression des aspirants, remplacés par un corps de sergents professionnels, la réduction drastique du nombre d'unités ( qui allait être divisé par 11 pour l'armé de terre !). Tout cela devrait être effectif dès 2012, tandis que les mesures concernant l'organisation devraient entrer en vigueur dés la fin 2009. Les adversaires de Serdioukov assurent que ces réformes vont détruire l'armée. Ils ont raison. Mais ils oublient de préciser que, ce qui va être détruit, c'est la tentaculaire armée d'appelés de type soviétique, qui subsiste encore aujourd'hui, sous une forme réduite, 18 ans après la fin de l'URSS.

Nouveau défis, nouvelle problématique :

Cette armée-là ne peut fonctionner que si l'ensemble du pays travaille pour elle. Sa réserve comprend toute la population masculine, qui peut être appelée n'importe quand. Chaque entreprise doit se tenir prête à passer à tout moment à une production militaire. L'état-major s'est obstiné à ignorer que la situation démographique de la Russie excluait désormais toute mobilisation de masse, et que l'économie de marché exigeait des modifications radicales du mode de fonctionnement de l'industrie militaire.

Mais ce qui a surtout été oublié, c'est que l'évolution des armements modernes rend ce type de mobilisation générale complètement inutile. Pourtant, jusqu'à présent, les responsables militaires ont planifié tout à leur aise des combats divers et varié en partant du principe que des centaines d'unités surtout composées d'un encadrement d'officiers allaient, d'un coup de baguette magique, voir aussitôt affluer des réservistes.
On a pu constater le résultat lors du conflit avec la Géorgie août 2008). " les commandants a la tête de divisions et de régiments de papier n'étaient pas apte au combat. Lorsqu'on leur a fourni des hommes et du matériel, ils n'ont pas su quoi en faire. "
La nécessité des réformes était évidente bien avant que Serdioukov devienne ministre. Déjà, en 2003, des projets similaires se trouvaient sur le bureau de Vladimir Poutine; Mais a l'époque, le président aurait déclarer qu'il ne voulait pas être le Gaidar de l'armée. ( ce fut l'un des réformateurs économique radicales des années 90 qui laissa des souvenirs exécrable a la population ) C'est désormais Serdioukov qui doit accomplir cette taches pénibles, ingrate, mais indispensable.

 
 
 
 

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