La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

  Au fil de la volga :

Grace au système de canaux Volga-Baltique, la néva peut également communiquer avec la Volga ce qui en fait l'un des plus importants et des plus stratégiques fleuves de Russie.


Un peu d'histoire...

Au XVIII° siècle, le fondateur de Saint-Petersbourg lança les travaux de canalisation afin de connecter sa capitale à la Russie intérieure. Mais ils furent achevée que dans les années 1940. Sur cette voie de 1321 km, 19 écluses ( jadis en bois) aident les bateaux à franchir un dénivelé de plus de 160m ( celle de Rybinsk est une oeuvre d'art). Leurs dimensions gigantesques permettent le passage de navires de 5000 t, consacré au tourisme fluvial, et au trafic de bois et de pétrole. En 1964, le canal Volga-Baltique, long de 360 kilomètres, était inauguré à mi-chemin entre saint-petersbourg et Moscou. Grace a cette ultime chainon, la capitale de la Russie régnait sans partage au centre du " système des cinq mers", sorte de toile d'araignée de cents quarante-cinq mille kilomètres reliant l'ensemble des cours d'eau du pays aux mers Noire, Azov, Caspienne, Blanche et Baltique.

Une croisière à double sens, Elle permet de naviguer entre les deux plus grandes villes du pays, du nord au sud ou du sud au nord. Chaque année, des centaines de milliers de touristes embarquent de six à quinze jours selon le trajet choisi, et savourent la magie russe au rythmé de 25km/h.
La croisière est l'occasion de nombreuses haltes qui permet de faire connaissance avec une autre russie, plus traditionnelle, plus authentique celle de tolstoi etc...

 La Néva :

Depuis le lac Ladoga où elle prend sa source, la Néva traverse l'isthme de Carélie, puis serpente jusqu'à Saint-Petersbourg avant de se jeter dans le golfe de Finlande, où elle forme un vaste delta. Dans l'ancienne Russie, le lac Ladoga était appelé Néva, c'est ainsi qu'est apparu le nom Néva qui viendrait du finnois newa signifiant " marais ou tourbière. Grace au système de canaux Volga-Baltique, la Néva peut également communiquer avec la Volga. Très profonde, elle permet aux gros navires de circuler.

 Le lac ladoga :

Il est de loin le plus grand lac naturel d'Europe (18 134 km², 1150 km de pourtour). Ladoga vient du mot finnois qui signifie "celui qui fait des vagues", Le lac Ladoga est en effet une véritable mer de 219 km de long et 124 km de large, avec une profondeur moyenne de 50 mètres. Il arrive que des bateaux doivent y affronter un vent de force 7. Près de 3500 rivières et ruisseaux s'y jettent, mais une seuls en sort, la Néva. Des canards sauvages et des grèbes font leurs nid dans les roseaux du rivage, des rennes et des ours viennent boire à l'eau du lac.

Le lac Ladoga a rendu un fier service aux russes durant la dernière guerre : c'est en effet grâce au lac que Leningrad put résister 17 mois au siège allemands. Par la fameuse route de la vie qui traversait le lac ( en bateaux et péniches après le dégel, sur les eaux gelées en hiver). Plus d'un million de personnes furent évacuées et des milliers de tonnes de vivres et d'armes furent acheminées.

 Le lac Onéga :



Le lac Onéga

Le lac Onéga occupe le second rang en Europe par sa superficie 9 930 km2derrière le lac Ladoga, mais il est plus long et surtout plus profond, jusqu'à 120 m contre 51 m pour le Ladoga. Le lac Onéga est parsemé d'iles et de presqu'îles, surtout au nord, qui s'étendent sur plusieurs kilomètres. Une trentaine d'espèces de poissons peuplent le lac, Saumon, Truite, Lavaret, Eperlan et Brochet.

 

 

 

 

 

 

Ile de Kiji ( la perle de Carélie) :

 

Située au nord-est du lac Onega, elle offre une géographie typique de Carélie avec ses prairies, ses bocages et rives marécageuses.
Elle n'est pas bien grande , à peine 8 km2 mais sa renommé est planétaire car Inscrite au patrimoine de l'Unesco depuis 1990, l'ile de Kiji recèle un enclos paroissial ( "pogost), deux églises et un clocher octogonal, entièrement ciselé dans le bois. 22 bulbes couvertes d'écailles de remble. Ce joyau architectural a été réalisé en 1714 sans un clou par un certain Nestor. Selon la légende, ébloui par la perfection de son oeuvre, le charpentier aurait été sa hache dans le lac avant de mettre un terme a sa carrière, fermé pour travaux , cet extraordinaire sanctuaire rouvrira ses portes en 2014, l'année de son tricentenaire.

 

 

 

 

Le lac blanc :


Le lac blanc, Biéloie Ozéro en russe, est le troisième segment du canal Volga-mer baltique. Il st long de 45 km et large de 30 km. C'est un lac naturel mais qui a vu son niveau s'élever du fait de l'activité humaine; Sa profondeur moyenne est d'environ de 5 à 6 m, en proie aux vents et par l'absence de barrière naturelle, la navigation y est dangereuse. Le lac est relié à la Volga par la Cheksna.

La Cheksna :

Elle prend sa source dans le lac Blanc et se jette dans la Volga à hauteur de la ville Rybinsk. La longueur de la rivière est de 445 km, dont 306 km furent engloutis par les eaux de la retenue de Rybinsk.

 

 La mer de Rybinsk :

 

La mer de Rybinsk est, avec 4500 km2, un des plus grands lacs artificiels du monde. Plus de 60 rivières se jettent dans ce réservoir de 112 km de long sur 56 km de large. Avant la formation de cette retenue, les grands courts d'eau comme la Volga et la Cheksna et la Mologa communiquait grâce a des affluents, mais le débit était faible durant l'été au point que l'on pouvait le traverser a pieds c'est dire. Staline opta pour le projet ambitieux d'endiguer la Volga et la Cheksna afin de créer ce énorme réservoir. Sacrifiant 700 villages inondés, 4000 hectares de terres cultivées, 30 000 hectares de fourrages, 80 000 hectares de prairie. Les travaux furent effectués par les prisonniers du goulag dans des conditions atroces. Soljenitsyne le nommait l'hydrogoulag. En parallèle, il a fallut reconstruire 150 km de voies de chemin de fer et 5 ponts sur la Volga et la Cheksna.

L'écluse de Rybinsk qui fait descendre le niveau de 14 m marque l'entrée sur le plus célèbre fleuve de Russie, la Volga. L'entrée sur ce fleuve est matérialisé par l'imposante statue de la Mère Volga, majestueuse comme le fleuve.

 

Le canal Moskova-Volga :

 

Le canal Moskova-Volga ou canal de Moscou est sans conteste la plus impressionnante réalisation de toute la croisière fluviale. Une oeuvre gigantesque des années trente, conçue dans un triple objectif. Premièrement, il s'agissait d'approvisionner Moscou en eau potable. Deuxièmement, il fallait assurer la liaison navigable entre la Moskova et la Volga, condition indispensable à la mise en place d'un port" port aux cinq mers" dans la capitale russe. Troisièmement, il fallait créer une chaine de production hydroélectrique, avec la mise en service de huit barrages usines.
La gare fluviale de Moscou se trouve sur le canal. Le kilomètre zéro est situé à 46 km en aval. Il faut traverser six écluses pour la rejoindre. Grace à ce canal, le 15 juillet 1937, la capitale de l'URSS s'était dotée d'une source hydroélectrique et d'aires réservées de loisirs. Mais Moscou devenait surtout un port éminemment stratégique, relié aux cinq mers de Russie : Les mers Baltiques et Blanche au nord, les mers Caspienne, Noire et d'Azov au sud.

 

Le canal de Moscou a représenté un exploit technique :
128 km de long, 5 années de construction (1932-1937), 200 millions de m³ de béton, 7 digues en béton, 7 digues en terre, 11 écluses, 8 centrales hydroélectriques, 5 stations de pompage, 15 ponts, 2 tunnels, 1 terminal passagers, 1 pont marchand.

 

La mère Volga ( la mère de tout les fleuves de Russie):


 

Avec ses 3690 kilomètres, la Volga est le plus long fleuve d'Europe, a certain endroits sa largeur atteint près d'un kilomètre. Il prend sa source dans les collines de Valdaï à 228 mètres d'altitude entre Moscou et Saint-Pétersbourg et se jette dans la mer Caspienne, arrosant au passage les villes de Tver, Ouglitch, Laroslavl, Nijni-Novgorod, Kazan, Samara, Saratov, Volgograd et Astrakhan. La Volga accueille près de 200 affluents dont les principaux sont l'Oka et la Kama. Son immense bassin de 1 360 000 km2 couvre le tiers de la plaine russe. "Dieu habite la Volga ", comme l'affirmait Tourgueniev, la Volga est surnommée affectueusement Matoiuchka, " petite mère" par les russes. 40% de la population nationale vit dans son bassin, c'est le cours d'eau préféré des chansons populaire, D'où la ferveur populaire qu'elle suscite: «Qui a dit que la Volga entre dans la Caspienne? Non, elle entre dans mon coeur.»
Et l'écrivain Ievgenii Markov (début du XXe siècle) de surenchérir: «La Volga est la Russie elle-même, son peuple, son histoire, sa nature.». De plus bien qu'elle soit prise les trois ou quatre mois d'hiver par les glaces, elle assure plus de la moitié du trafic fluvial russe pour le transport du bois, des matériaux de construction et des produits pétroliers.

 
 
 
 

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