La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

  L'automobile en Russie :

Compte tenu de ses dimensions et de ses conditions climatiques, la Russie est un pays que l'on sillonne plutôt en chemin de fer ou en avion que sur de confortables routes. Par ailleurs , le régime soviétique privilégiant, idéologiquement la construction de biens de consommation et les transports en commun, la voiture particulière n'a pas connu un développement aussi intense que dans les petites nations capitalistes de l'Europe tempéré. En revanche, la Russie s'est relativement spécialisée dans la construction de véhicules industriels et de véhicules tous terrains extrêmement robustes.

Un peu d'histoire .....

Dés 1896 la première voiture de série semblables aux modèles Benz de l'époque est présentée au public mais suscite peu d'intérêt de la part des investisseurs. En 1919 l'usine AMO fondé par les frères Riabouchski est nationalisé et associé a un combinat près de Moscou. Renommé ZIS ( S comme Staline) puis ZIL ( du nom de son directeur , en raison de la déstalinisation), cette usine fourni alors les véhicules les plus prestigieux de l'URSS destiné surtout a l'élite. En 1936 sort la ZIS 101 , d'une puissance de 90 CV elle comporte un certain nombres de nouveautés, ces voitures sont toujours destiné a l'élite sa perdure puisque en 2007 est sortis la ZIL 4112.

 

Vers la popularisation de l'automobile :

La légendaire voiture GAZ M-20 « Pobeda »

En 1945 l'URSS se dote d'une production de véhicule plus accessible par l'intermédiaire de la firme KIM, devenue MZMA. En 1947 la première Moskvitch sort de ses chaînes, véhicule modeste, cette automobile fait 23 CV et roule a 99 km/h, elle s'inspire de l'opel Kadett dont les plans et outillages ont été saisis en Allemagne. Au fur et mesure des années rebaptisé AZLK la société étoffe sa gamme aussi bien avec des 4X4 que des break. Mais finalement elle subit de plein fouet la crise de 1998. Une partis de la firme en difficulté est finalement acheté par Renault pour sa production de Logan en 2006.

Un autre constructeur GAZ a mieux négocier le virage des années 90. Crée en 1932, GAZ (usine automobile de Gorki) a connu ses premiers succès avec une voiture de tourisme (Pobieda) " la victoire " sortis en 1946 qui a fait sa renommée. D'une exceptionnel robustesse, ce modèle souffrait d'une poids élevé et d'une consommation importante. Ensuite, c'est la Volga, commercialisé en 1956, qui devient son modèle phare. Elégante, cette voiture de classe moyenne est adopté par les états majors de la fonction public et les taxis. En 1960 GAZ sort une voiture de luxe concurrençant la ZIL, la Tchaika, une Limousine 7 places. GAZ produira aussi des véhicules militaires comme la Jeep GAZ entre autre.
D'autre constructeur comme VAZ vont produire certain modèle célèbre comme la Jigouli ou Lada. Au finale VAZ va devenir le premier constructeur automobile avec 780 000 lada construite en 1983. En 2002 VAZ devenu Lada s'associe avec General Motor pour produire un véhicule de loisirs la Chevy Niva. la firme lada finance aussi d'importants programmes de recherche pour notamment une voiture a hydrogène l'Antel 2.

A noter que GAZ a fait quelques réalisations très spectaculaires telles qu'une GAZ de record équipée avec un moteur de MIG et pouvant rouler à 694 km/h en 1954, année où la concurrence avec les états unis est à son apogée.

Comme nombres d'industrie, l'industrie automobile russe a traversé une période très difficile durant les années 90, le cas de la firme AZLK usine moscovite est assez éloquent, éprouvant énormément de difficulté a s'adapter au marché a partir de 1993 elle subit de plein fouet la crise financière de 1998 et se retrouve a vendre a perte. 2quipé pour produire plus de 100 000 véhicules par an, la firme n'en sort que 810 en 2001, placé sous administration judiciaire, la firme loue ses terrains, son site de Avtoframe de Moscou a Renault qui y installe un chaine de montage de Logan, en 2006 la liquidation est finalement prononcé, Avtomas passant entièrement sous la coupe de Renault. Toutes les usines ne connaissent pas heureusement la même débâcle, GAZ réputés pour ses camions, parvient à tirer son épingle du jeu grâce à une stratégie de recentrage sur les véhicules lourds et un partenariat avec l'étrangers ( AB, Volvo et Toyota).

 

  Et maintenant.....

Aujourd'hui ( chiffre en 2008), on ne compte encore que 177 véhicules pour 1000 habitants, tandis que la France, par exemple, en compte 530.

Lada Kalina

Ils faut dire aussi que le réseau routier russe n'est pas des plus développés, la densité du réseau routier français est de 1,77 km pour 1000 km2, celle de la Russie européenne, la mieux dotée est de 0,18 km et l'extrême-orient russe n'est couvert qu'a 0,0005 km. Malgré ces données et la concurrence des transports de longue distance ( avion et train entre autre), il est certain que le marché automobile a de beaux jours devant lui, car les russes ont aussi de plus en plus besoin de transports individuels de proximité : il faut transporter les nouveaux bien dont regorge à présent la Russie et se déplacer pour aller travailler sur un marché de l'emploi exigeant de plus en plus de mobilité.

Le secteur de la production de véhicules en Russie est de plus en plus dynamique. Il bénéficie de la capacité d'investissement de la classe moyenne. De plus en plus d'usines étrangères ouvrent en Russie, les marques locales se modernisent, les capacités d'importations restent fortes (En particulier, de véhicules asiatiques par le port de Vladivostok). En 2006, 75% des véhicules étaient importés, en 2007, le chiffre était de 62%. Les constructeurs locaux sont des entreprises héritées de l'époque soviétiques, ne pouvant proposer des produits d'un rapport qualité/prix compétitif, ils se sont donc tournés vers des partenariat avec des constructeurs étrangers pour bénéficier aussi de transferts technologiques occidentaux. l'implantation de nombreuses usines de marques étrangères

Le marché automobile russe en passe de devenir le premier d'Europe :

Avec des ventes en croissance de 41 % sur un an au premier semestre 2008, la Russie a devancé le marché allemand selon une étude de Pricewaterhouse Coopers. Le marché automobile russe a dépassé pour la première fois l'Allemagne, au premier semestre 2008, devançant ainsi les prévisions des principaux constructeurs qui voyaient l'événement arriver en 2009 ou en 2010. D'après PricewaterhouseCoopers, il a progressé de 41 % sur un an, à 1,645 millions de véhicules vendus, contre 1,63 millions écoulés en Allemagne (+ 4 %). Cette croissance s'appuie majoritairement sur la hausse des importations de voitures étrangères (+ 54 % en volume, + 68 % en valeur), qui représentent 48 % des ventes. La crise de fin 2008 a contrarié ces prévisions sans toutefois les remettre en cause, selon certains analyste le retour de la croissance en Russie étant prévu après 2010.

Les marque étrangères dominent :

C'est l'américain General Motors qui a été un véritable pionnier en matière d'investissement sur le marché russe. GM ouvrit en grande pompe fin 96, en collaboration avec l'usine automobile d'Elabouga, une première coentreprise d'assemblage de voitures étrangères, qui sortait des Chevrolet Blazer. Un an plus tard, l'assemblage de plusieurs modèles de voitures en kit du coréen Kia commença dans les usines Avtotor de Kaliningrad.

  Production 2008 Production 2009
LADA 622 182 349 490
CHEVROLET 235 466 104 398
FORD 186 828 82 083
HYUNDAI 192 719 74 284
RENAULT 108 070 72 284
KIA 88 152 70 088
TOYOTA 189 966 68 731
NISSAN 146 548 64 221
GAZ 131 003 58 205
DAEWOO 95 510 51 414
Les marques les plus vendus en 2008

Les marques de constructeurs étrangers représentent trois ventes sur quatre en Russie, mais de plus en plus de véhicules sont fabriqués sur place. Leur nombre a augmenté de 41 % entre le premier semestre 2007 et la même période en 2008, et pourrait atteindre 2 millions d'unités en 2012. Ceci entraîne une augmentation des prix, car les véhicules importés sont comparativement plus chers.

Chevrolet n°1 :

Parmi les marques étrangères, Chevrolet (General Motors) reste numéro un avec 12,1 % de parts de marché en volume. Le constructeur a annoncé qu'il lancerait à l'été 2009 la construction de sa nouvelle voiture compacte, la Chevrolet Cruze, dans son usine de Saint-Pétersbourg qui ouvrira à l'automne prochain. Chevrolet devance Hyundai et Ford, qui ont capté respectivement 9,9 % et 9,1 % du marché sur les cinq premiers mois de l'année. Nissan arrive en cinquième position, devant Renault (7ème). Les constructeurs les plus dynamiques en 2008 ont été Hyundai (+ 102 % sur un an), Opel (+ 104 %) et Honda (+ 176 %).

Peugeot, Citroën et Mitsubishi :

Fin avril 2010, Peugeot, Citroën et Mitsubishi ont inauguré ensemble une usine à Kalouga. Les investissements cumulés dans la construction de l’usine des deux sociétés dans la région de Kalouga ont atteint 470 millions d’euros. PSA Peugeot Citroën détient 70% de l’entreprise et Mitsubishi Motors 30%. L’administration de la région de Kalouga affirme que le site de 145 hectares qui accueille l’usine a été proposé avec les meilleures conditions possibles, notamment des abattements fiscaux prévus par la législation régionale. Actuellement, six parcs industriels sont en service dans la région, et trois d’entre eux ont mis sur pied un « cluster » regroupant des constructeurs automobile et des frabricants de composants.

Fiat :

Le constructeur automobile italien Fiat a annoncé en février 2010 son intention d’investir dans une co-entreprise automobile avec le constructeur russe Sollers (ex-Severstal Auto), son partenaire depuis 2005. Destinée à produire jusqu’à 500 000 véhicules par an (essentiellement des Albea et Doblo), cette co-entreprise pourrait prendre la place de second sur le marché russe, actuellement dominé par le groupe russe en difficulté Avtovaz.

Nissan, Renault et AvtoVAZ :http://www.lada-auto.ru/

La Lada Priora

Les trois constructeurs partenaires Nissan, Renault et AvtoVAZ, le propriétaire de la marque Lada, L'objectif premier de ce partenariat consiste à « rajeunir » la gigantesque usine de Toliatti, sur les rives de la Volga, où plus de 100 000 salariés produisent les modèles classiques de Lada, ainsi que la Kalina, Seule la ligne de production de cette dernière est dotée d'équipements récents. La modernisation du site devrait permettre de relancer la marque emblématique de l'époque soviétique, qui a vu ses ventes s'éroder ces dernières années. récement la crise a obliger le groupe renault nissan a Le constructeur français, qui détient 25% d’Avtovaz, accepte de renflouer l’entreprise pour ne pas voir sa part du capital diluée. La crise a mise a rude épreuve le couple franco-russe, En octobre 2009 dernier, le Français s’était vu contraint par les autorités de renflouer son partenaire AvtoVAZ qui accusait e perte sévères.

( avril 2010) Renault annonce un investissement de 150 millions de dollars afin de doubler les capacités de son usine d'Avtoframos à Moscou. Cet investissement s'ajoute aux 250 millions de dollars consacrés initialement à la construction de l'usine d'Avtoframos, inauguré en avril 2005. La Logan, dont le groupe a vendu 49.323 unités l'année dernière, est devenu le deuxième véhicule le plus vendu en Russie, précise le groupe.

 

  Et la crise est passé par là : ( source l'usine nouvelle)

Toutefois la crise a la aussi durement touché la Russie ( plus même que les autres pays du BRIC) En Russie, les ventes de voitures neuves ont connu un effondrement vertigineux en 2009. De 2,7 millions d’unités en 2008, c'est seulement d'un 1,4 millions d’unités qui s'y sont vendues l’an dernier.


Le principal constructeur auto russe, AvtoVAZ, dont Renault détient le quart du capital depuis 2008, doit annoncer son « business plan » pour sortir la tête de l’eau. En octobre dernier, le Français s’était vu contraint par les autorités de renflouer son partenaire, très mal en point. Renault a fini par céder aux menaces de Poutine qui se proposait de diluer sa participation dans le capital d’AvtoVAZ, mais en accentuant ses transferts de technologie et de fourniture de machines. Le tout pour un montant de 240 millions d’euros.
Rien que pendant le premier semestre 2009, les ventes du groupe franco-russe avaient reculé de 46 %. Tout laisse à croire qu’AvtoVAZ ait conçu 400.000 unités en 2008, deux fois moins que l’année précédente. L’objectif est de remonter la pente d’ici 2015 et de produire, cette année-là, 900.000 unités. la Russie, comme tous les grands marchés émergents, présente un potentiel de croissance alléchant pour les investisseurs. A la mi 2008, alors que l’automobile avait encore le vent en poupe, les analystes de PricewaterhouseCoopers prévoyaient que la production de voitures en Russie ne tarderait pas à atteindre au moins 3,6 millions d’unités par année, à moyen terme.

Si les autorités russes ont bon espoir de parvenir à tonifier l’appareil productif dans la filière automobile, c’est parce que la part des importations dans les ventes demeure très importante et qu’il convient donc de rendre les modèles élaborés sur place plus attractifs, favorisant notamment les transferts de technologie grâce aux partenariats avec des firmes étrangères. En juillet 2008, les marques de véhicules étrangers représentaient encore 75% des ventes. PSA est aussi présent sur ce rude marché. Il a fondé une co-entreprise avec Mitsubishi, dont les bases ont été jetées en 2008, et les premières unités (des tout-terrains de loisirs ainsi que des véhicules moyen de gamme) devraient sortir des usines de montage en 2011.

L’évolution de la structure de l’industrie automobile russe :

Gérard Morin, associé chez PricewaterhouseCoopers, ajoute : « il est évident que les marques internationales se montrent plus résistantes au repli du marché russe, mais aussi qu’elles sont les moteurs de la future croissance de la production. Le retour de la croissance en Russie étant prévu après 2010, des investissements dans les sites de constructeurs internationaux servant le marché russe sont attendus ».

2010, une évolution prometteuse :

La citroen C4 produite a Kalouga

Le marché russe a progressé de 30 % en 2010, à 1,91 million d’unités, selon les données de l’AEB (Association des affaires européennes). En 2011, le marché devrait continuer sa progression et afficher une croissance de 17 %, à 2,24 millions d’unités, puis retrouver son niveau d’avant-crise, à 2,9 millions d’unités, l’année prochaine. En 2013, le marché russe pourrait en outre dépasser le marché allemand. Parmi les dix modèles les plus populaires sur le marché, neuf sont assemblés en Russie. Les ventes de Lada ont notamment progressé de 48 % l’an dernier. (AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, AUTOMOBILWOCHE 13/1/11).L'Association des entreprises commerciales européennes (AEB), qui comptabilise les ventes mensuelles de voitures dans le pays, voit le marché automobile atteindre les 2,24 millions d'unités cette année, soit une hausse de 17% par rapport au chiffre de 1,91 million de 2010, lui-même étant en hausse de 30% par rapport à 2009.

 

 

Il y a deux jours, AvtoVAZ a d'ailleurs fait état d'un bond de 48% de ses ventes de Lada en 2010 par rapport à 2009, grâce surtout au programme de prime à la casse. (voir [ID:nLDE70A0WW]). Les propriétaires d'un véhicule d'au moins dix ans pouvaient recevoir une remise de 50.000 roubles (1.260 euros) sur un véhicule neuf produit en Russie en échange d'une mise à la casse de l'ancien. Tous les grands constructeurs internationaux pensent aujourd'hui que la Russie est un marché de croissance clef, en raison de la taille de sa population et du nombre de véhicules par habitant relativement faible.

En 2011, l'usine de Kalouga pourrait fabriquer 45 000 véhicules de marque Citroën par an, et en 2012, avec le passage à l'assemblage sur place de pièces importées (CKD), sa capacité pourrait atteindre les 55 000 unités. Le modèle С4 sera alors remplacé par une nouvelle berline, dont il est prévu de produire dans un premier temps 40.000 exemplaires.

Une concurence féroce :

les alliances entre constructeurs se multiplient. Volkswagen et Skoda viennent de s’allier fin février avec le constructeur russe GAZ pour lancer une grande offensive contre le leader incontesté, l’alliance Renault-Nissan- AvtoVaz. Ce dernier, fort de ses deux partenaires occidentaux, a conçu un plan extrêmement ambitieux selon lequel la triple alliance représenterait jusqu’à 47% du marché russe en 2020.

Un document confidentiel adressé au ministère du Développement économique par AvtoVaz, et révélé par le quotidien Vedomosti, indique que l’alliance compte produire 1,88 millions de véhicules par an en 2020, dont près de la moitié sous les marques Nissan et Renault. Le japonais décuplerait quasiment sa production (400 000 véhicules par an contre 50 000 aujourd’hui) et la firme au losange, 445 000, soit une part de 11,2% du marché russe…

 
 
 
 

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