La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 La Russie, une mosaïque ethnique unique au monde :

"Les Russes sont les habitants de la Russie"... pas si simple ! La république de Russie compte 128 nationalités différentes. Quand au berceau de la civilisation russe, il a émergé au IX° siècle autour de la ville de Kiev, en Uckraine.

         

Une spécificité euro-asiatique :

Sans etre représentative la famille Safin est un bonne exemple de la diversité ethnique en Russie.

La Russie est un pays d'une grande richesse culturelle, a cheval sur Europe et l'Asie et ouvert aux influences orientales. Elle le doit en grande partie a sa diversité ethnique, en effet les citoyens de la Russie appartiennent à 128 nationalités ou groupes ethniques différents. Les russes forment 80% de la population. Parmi les minorités, les tatars (3,8%) et les ukrainiens (3%) sont les mieux représentés. Parmi les ethnie minoritaires : les Mongols Kalmouks, au nord de la mer Caspienne, et les Bouriates, à l'est du lac baikal. Les Nenets constituent la plus importante des 26 ethnies de la Sibérie. Les cosaques, qui furent les meilleurs soldats de l'empire tsariste aux frontières, se sont vu accorder en 1992 un statut de groupe ethnique et des terres dans le sud de la Russie. Ils sont aujourd'hui 740 000 en Russie.

Cette diversité si elle peut poser parfois problèmes est surtout un atout pour la société russe, un atout culturel, architecturale, littéraire ( les russes étudie aussi la littérature chinoise ) et musicale ( moins connu encore pour un européen moyen).

 

  Les cosaques, une ethnie :

 

La chanteuse Alsou est plus représentative du type arabo-turque

Il ne faut pas confondre les Kazakh, un peuple musulman et turcophone, avec les Cosaques (du russe kazakh), un peuple de religion orthodoxe et de langue slave. Les Cosaques furent des cavaliers issus de l'une des composantes historiques du peuple russe et apparurent vers le XIVe siècle sur les confins méridionaux et orientaux de la Moscovie, dans un territoire limité par le Don, le Dniepr, le Kouban et l'Oural. Les deux communautés les plus importantes furent les Cosaques du Don, qui appartenaient au groupe linguistique grand-russien (russe), et celle des Cosaques du Dniepr, ou Zaporogues, rattachés au groupe petit-russien (ukrainien).

Une centaine de langues et quatorze familles linguistiques :

On dénombre en Fédération de Russie plus de 100 langues parlées sur le territoire réparties sur 14 familles linguistiques différentes telles que: langues indo-européennes, ouralo-altaïques, paléo-sibériennes…Certaines langues, comme le mordve, langues finno-ougrienne de la Volga, font l’objet de débats entre linguistes pour savoir s’il existe deux variétés d’une même langue, moksha et erzya, ou si ces deux idiomes sont deux langues distinctes, d’où la difficulté d’un compte précis du nombre de langues.
Cette riche diversité linguistique est, d’une part inscrite dans la Constitution de 1993 mais est également régulée par plusieurs textes de loi, dont le plus récent date de 2004. Ainsi, la Constitution indique dans l’alinéa 3 de l’article 68 que: «La Fédération de Russie garantit à tous ses peuples le droit au maintien de la langue maternelle, l'établissement de conditions permettant son étude et son développement». Outre l’importance de la reconnaissance de la garantie au droit linguistique, cet article fait référence aux peuples de Russie.

Un État multinational :

Malgré les différentes politiques de russification menées pendant la période de l’Union Soviétique ou même avant, la Russie reste et est officiellement un État multinational. Le dernier recensement de 2002 ne dénombre pas moins de 192 nationalités différentes. Jusqu’en 1993 le passeport des citoyens indiquait obligatoirement, à côté de leur citoyenneté russe, leur nationalité. Cette nationalité pouvait être ethnique (Tatar, Mari) ou non, puisque les Juifs constituaient une nationalité. La distinction linguistique en russe est sans équivoque. En effet, au concept de «rousskiï» qui signifie russe de nationalité, s’oppose le concept de «rossiïskiï» qui signifie également russe mais au sens de citoyen. Cette distinction peut paraître étrange pour les ressortissants français par exemple puisque nationalité et citoyenneté sont confondues en France.

Cette institutionnalisation de la nationalité en Russie permet de facto une reconnaissance des peuples et ainsi le droit qu’ils ont à s’auto-administrer. La Fédération de Russie est ainsi divisée en 83 sujets dont 21 sont des républiques dotées logiquement de gouvernements et de Constitution. Ce découpage administratif permet donc à ces républiques de légiférer sur leurs langues. En effet, outre l’alinéa 3 de l’article 68 cité précédemment, on peut également faire référence à l’alinéa 2 qui stipule: «Les républiques ont le droit d'établir leurs langues officielles. Dans les organes du pouvoir d'État et les organes de l'auto-administration locale, les établissements d'État de la république, elles sont utilisées parallèlement à la langue officielle.» Cette disposition garantit donc dans les textes une liberté de gestion de la diversité linguistique au niveau local. Voyons maintenant deux illustrations concrètes.

 

 

 
 
 
 
 
 

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