La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

 L'économie Russe :

Le rouble, la monnaie russe : ( убль)

Le nouveau rouble russe (en russe, RUB), est l'unité monétaire de la Fédération de Russie depuis le 1 janvier 1998. Il a remplacé l'ancien rouble russe ( RUR) au taux de 1 RUB = 1000 RUR, suite à la période d'inflation du début des années 1990. ( 1 Euro = 36,8 Roubles russes a la date du 30/04/2008 ). Un rouble = 100 kopecks ( équivalent de nos centimes).

 

Un peu d'histoire ...

Le rouble est une unité monétaire utilisée depuis plus de 800 ans dans l'Empire Russe, en URSS et dans certains autres pays. Le rouble est apparu au XIIIe siècle à Novgorod, alors Principauté gouvernée par les boyards (conseil des nobles). Il s'agissait à cette époque, non pas de pièces de monnaie mais de petits morceaux d'argent, les lingots de 200 ou 500 g étant divisés en unités plus petites afin de faciliter les échanges. Le mot "rouble" vient du verbe russe "roubit'" qui signifie "hacher", car c'est sans doute à la hache que les lingots étaient morcelés. le rouble russe RUR avait succédé au rouble soviétique, suite à la disparition de l'URSS en décembre 1991.

Le rouble russe a remplacé le rouble soviétique dans la Fédération de Russie après la disparition de l'URSS en décembre 1991. Le rouble russe a connu un parcours chaotique depuis 1992, avec notamment une très forte dépréciation au moment de la crise financière de 1998. Il est actuellement relativement stable par rapport au dollar et à l'euro. Le 1er juillet 2006, suite à la suppression en Russie des dernières limitations au change et aux mouvements des capitaux, le rouble est devenu une devise pleinement convertible.

Deux mérites au moins reviennent aux gouvernements en place, par contraste avec l'ère Eltsine : une collecte fiscale efficace auprès des grands groupes russes et une politique macro-économique stable et prévisible. Sur le plan intérieur, l'économie s'est dé-dollarisée. Une loi passée en 2006 interdit même l'affichage de prix exclusivement en devises étrangères, une pratique introduite dans les années 90; jadis moqué par les soviétiques eux-mêmes, le rouble participe désormais a la fierté nationale. Il faut toutefois bien le reconnaître cette dernière est encore très dépendante des revenus de l'hydrocarbure.

  Spécificité de l'économie Russe :

Si la Russie n'est plus une des premières puissances économiques mondiales comme au temps de l'Union soviétique, elle demeure aujourd'hui une des 10 économies les plus importantes au niveau international (en 2007, 11° rang, Banque mondiale), avec des ressources naturelles inégalées, une population de plus de 140 millions d'habitants, des compétences scientifiques et techniques parmi les plus avancées du monde, et une croissance économique forte depuis l'année 1999. La Russie est de plus membre du club des pays les plus industrialisés, le G8.
Croissance du PIB russe de 2000 à 2008 (source : FMI et Institut fédéral des statistiques russes) :

Croissance du PIB Russe
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
10,0 5,1 4,7 7,3 7,2 6,4 6,7 8,1 6,0
Top 3 des exportations de la Russie en 2008 :  
Combustibles minéraux, huiles végétales et matières bitumineuses.... 60,13%
Fontes, fer et acier ... 7,58%  
Aluminium et ouvrages en aluminium... 3,4%  
   
Puissance économiques mondiale en 2008 :
1° Etats unis
2° Chine
3° Japon
4° Inde
5° Allemagne
6° Royaume-uni
7° Russie
8° France
9° Brésil
10° Italie
Top 3 Des importations de la Russie en 2008 :  
Voitures, tracteurs, cycles et autres véhicules terrestres ......18,66%  
Réacteurs nucléaires, chaudières, machines, appareils mécaniques ....18,00%
Machines, appareils et matériels électriques....11,01%  
   



Par son économie, la Russie se distingue par quatre caractéristiques majeures :

1. L'économie russe est une économie de transition ou du moins dont la transition s'achève, et qui reste encore marquée par son héritage soviétique ;
2. Elle tends vers l'économie de rente, s'étant majoritairement repliée sur l'exploitation des ressources naturelles (pétrole, gaz naturel et divers métaux) suite à l'effondrement de la production industrielle depuis la chute de l'URSS. Ceci avec les conséquences politiques et sociales qu'engendrent en général la prédominance de ces secteurs (corruption, inégalités) ;
3. C'est une économie qui souffre d'un vieillissement de sa population ( comme tous les pays d'europe), du fait de déséquilibres démographiques apparus dès la fin de l'époque soviétique.
4. C'est enfin une économie où l'État a joué et joue toujours un rôle majeur - qu'il s'agisse du contrôle des principales entreprises du pays ou de la place préoccupante de la corruption (La Russie se place en 143e position, sur 179 territoires, sur la liste de la perception de la corruption par pays en 2007).

  L'interdépendance Russie/UE :

Le PIB du pays représente un peu plus de 3% du total mondial, Cependant dans des domaines comme le spatial, l'aéronautique, le nucléaire civil et l'armement, la Russie conserve des capacités technologique encore de premier plan. De plus la Russie sait trouver d'efficaces alliés européens pour la réalisation d'objectif nationaux, Alstom pour le ferroviaire, Snecma et Eads pour l'aéronautique, l'alliance de l'allemand Siemens et Rosatom pour le nucléaire (au détriment d'Areva), l'aérospatiale avec la société franco-russe Starsem, l'Inde et la Russie dans le domaine militaire et civil, EADS et le russe VSMPO-AVISMA, Avtovaz et Renault dans l'automobile, etc… (Source : l'usine nouvelle)

L'interdépendance de la Russie et de l'union européenne est réelle, dans le domaine de l'énergie mais également dans les échanges commerciaux : L'Union Européenne est de loin le partenaire commercial le plus important de la Russie et le volume des échanges a augmenté bon train au cours des dix dernières années. L'UE représentait 49% des échanges commerciaux de la Russie en 2010, après que le chiffre d'affaires total eut plus que quadruplé, passant de 46,8 milliards d'euros en 2000 à 216 milliards en 2010.

Le revenu par tête de la Russie a été multiplié par près de dix au cours de la dernière décennie, pour atteindre 15.900 dollars à la fin de l'année 2010, selon le CIA Factbook, faisant de la Russie un «pays développé à revenu moyen». Les entreprises d'Europe occidentale ont réagi à la hausse du revenu disponible par une ruée sur la Russie et en tirant profit d'un marché de la consommation à croissance rapide.

Balance commerciale des échanges de la Russie 2000/2010 (source usine nouvelle)

avec l'UE 2000 46 Milliards € soit 48,4% du total / 2010 216 M€ soit 49% du total
avec CEI 2000 17,9 M€ soit 18% du total / 2010 64 M€ 14% du total
avec ASIE 2000 6,8 M€ soit 71% du total / 2010 8,18 M€ 19% du total
avec CHINE 2000 4,3M€ soit 4,5% du total / 2010 41,8 M€ 9,5% du total
avec USA 2000 5,1 M€ 5,4% / 2010 16,6 M€ 3,8%

Un avenir prometteur :

La Russie est devenu un pays très attractif d'un point de vue économique difficile a ignorer, noter que seul les échanges commerciaux avec les USA sont en baisse. Ainsi La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Russie sera de 4,4% en 2010 et de 4,6% en 2011, pronostique une étude actualisée de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). La banque laisse inchangées ses prévisions de croissance économique pour la Russie qui sont plus optimistes que les estimations des autorités russes. Le vice-ministre russe de l'Economie Andreï Klepatch a fait savoir que son ministère prévoyait la croissance du PIB en 2010 au niveau de 3,7 à 4,0% et à 4,2% en 2011.

Le développement du « Partenariat pour la modernisation ». L’objectif à long terme de ce partenariat est d’améliorer la compétitivité des deux partenaires dans les domaines de l’aéronautique, de la pharmacie, ou encore des nanotechnologies. Il s’agit également de permettre à la Russie de diversifier son économie, trop axée sur l’énergie. Mais là aussi, aucun résultat tangible n’a été constaté, malgré des déclarations de bonne intention.

La Russie est pourtant le troisième partenaire économique de l’Union européenne, tandis que l’Union européenne est le premier partenaire économique de la Russie. En 2009, les investissements des pays de l’UE en Russie ont atteint 211,6 milliards de dollars, soit près de 80% des investissements étrangers dans l’économie russe. Et la Russie a investi l’an passé 37,7 milliards de dollars dans des pays de l’UE, soit 60% de ses investissements à l’étranger. Un véritable développement du partenariat serait donc stratégiquement et économiquement avantageux pour l’Union comme pour la Russie .

Le 27ème sommet Russie-UE à Nijni Novgorod (9-10 juin), la délégation russe a été conduite par le président Dmitri Medvedev, et celle de l'Union européenne par le président de l'UE Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Les sommets russo-européens se tiennent deux fois par an: au premier semestre sur le territoire de la Russie et au second dans les pays de l'UE.

 

  La Russie et le BRIC :

BRIC est un acronyme qui désigne le groupe de pays formé par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. C'est une alliance économique et aussi politique, leurs objectifs du BRIC ( Brésil, Russie, Inde et Chine ) est de coordonner leurs positions face à la crise mondiale et revendiquent une place plus importante sur la scène internationale.

De gauche à droite : le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le président russe Dmitri Medvedev, le président chinois Hu Jintao et le Premier ministre indien Manmohan Singh

Ils représentent 40% de la population du monde, 15% de son produit intérieur brut, mais surtout 50% de la croissance économique actuelle. Le premier sommet des pays BRIC a eu lieu le 16 juin 2009 à Iekaterinbourg, en Russie. Le second sommet a lieu le 16 avril 2010 à Brasília, au Brésil.

Leurs points communs :

Ces quatre pays ont un point commun : fortement peuplés, leurs économies connaissent une croissance robuste depuis au moins une décennie, plus forte que celle des pays industriels, et leur part de l’économie mondiale ne cesse de croître. Leur caractéristique, c’est aussi d’avoir développé les relations commerciales entre eux, d’avoir fait décoller un commerce « Sud-Sud » jusque-là inexistant. Ainsi, la Chine a supplanté les Etats-Unis comme premier partenaire commercial du Brésil, et est même en passe de devenir le deuxième partenaire de l’Amérique latine, devant l’Union européenne.

Mais ce qui les rassemble, surtout, c’est une volonté commune de casser l’hégémonie occidentale sur les leviers du monde. Ils ont déjà remporté un premier succès avec la création du G20 qui les a admis à la « table des grands », supplantant le G8 qui ne réunissait que les pays les plus industrialisés (plus la Russie, héritière de l’URSS). Leurs discussions portent ainsi sur l’idée de faire émerger une monnaie de substitution au dollar ou au moins la possibilité de facturer leurs échanges bilatéraux en monnaie locale, sans passer par la devise de l’Oncle Sam. On en est encore loin, même si le yuan chinois s’impose progressivement dans la zone d’influence chinoise en Asie et pourrait en sortir.

Nota : En décembre 2010, l’Afrique du Sud a finalement rejoint les pays du groupe BRIC — Brésil, Russie, Inde et Chine. Nul doute qu’un tel élargissement a été facilité par les travaux d’une autre structure, qui rassemblait déjà Brasília, New Delhi et Pretoria : l’IBAS, créé sept ans plus tôt. La coopération Sud-Sud s’accélère.

Leurs divisions :

De fait, les contradictions ne manquent pas au sein de ce quatuor, à commencer par leurs systèmes politiques : régime autoritaire de tradition communiste pour la Chine et post-communisme musclé en Russie, tandis que le Brésil et l’Inde ont des présidents élus dans des scrutins pluralistes et disputés, des sociétés civiles fortes et une liberté d’expression totale. Leur vision du monde n’est pas nécessairement la même et les grincements de dents entre eux sont légion. L’Inde continue de voir la Chine comme un ennemi potentiel et révise sa doctrine militaire pour pouvoir mener « deux conflits à la fois » (Pakistan ET Chine), tandis que les Brésiliens vivent mal la nature très « Nord-Sud » de leurs échanges avec la Chine (matières premières et produits agricoles contre biens manufacturés).

La fin du monopole occidental ? :

De ce fait, les Bric ont d’ores-et-déjà changé la règle du jeu international en privant les Occidentaux, et singulièrement les Etats-Unis, de leur leadership exclusif sur la marche du monde. Mais cela ne suffit pas à changer le monde. Il reste à prouver qu’au-delà de l’influence individuelle indéniable que chacun de ces Etats est en passe d’acquérir à mesure que son poids économique augmente, ils parviendront à forger une cohérence et une influence collective.

 

  Richesses et dette de la Russie :

La Russie en terme de richesse produite ne peut se comparer aux pays occidentaux ( états-Unis, chine en autres), elle dispose néanmoins de sérieux atouts pour l'avenir. Sa dette extérieur est quasi inexistante ( en tout cas bien peut handicapante) surtout par rapport aux pays occidentaux, en revanche de nombreuses grandes entreprises russe se sont endettées. La période communiste a d'une certaine manière protégé le pays des " bienfaits " du monde capitaliste. C'est un pays qui a connu une croissance assez soutenu ses 10 dernières années, même si la crise économique de fin 2008 a durement touché l' économie russe, sa ne remet pas en cause a long terme son développement économique. Avant la crise de 2008 la Russie disposait de près de 450 milliards de réserve, une partie près de 200 ont été employer a assouplir la dévaluation du rouble pendant l'automne, l'autre partie a été employer pour soutenir la consommation et parer aux défaillances de certaines entreprises russes.

A l'heures actuel, l'effort de l'Etat est de ramener le déficit budgétaire de 5% du PIB en 2010 à 4% en 2011 et 2% en 2012. Le déficit public russe n'est de toute façon pas un problème : le budget de l'Etat est alimenté par la taxe sur les ventes de produits pétroliers et les hydrocarbures, principale manne de l'économie russe. Or les prix des matières premières sont orientés à la hausse, ce qui pourrait permettre à l'Etat russe de résorber son déficit sans efforts. Le vrai problème de la Russie, ce n'est pas le déficit budgétaire mais la dette des entreprises privées russes, et notamment des banques, qui atteint près de 420 milliards de dollars.

Ce graphique représente la dette extérieur ( axe horizontale) et la richesse produite ( en parité de pouvoir d'achat, axe verticale ). En gros plus vous êtes près de la barre verticale et mieux c'est ( nb : y plus mal que nous, il serait intéressant de voir maintenant en 2012).

 

 
 
 
 

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