La Russie

Un pays aux milles visages

   
   
 
 

  Géopolitique de la Russie :

La Russie veut être un pôle entre Europe et Asie :

Ayant reconstruit son état, la Russie n'entend plus se laisser imposer de concessions unilatérales. Lors de la crise géorgienne, le Kremlin a réaffirmé son rôle dans sa zone d'influence. Mais il lui faudra compter sur les effets de la crise financière.

Contrairement à ses prédécesseur, le président russe Dimitri Medvedev, élu en mars 2008, n'a pas choisi l'Ukraine ou l'un des pays européens pour sa première visite à l'étrangers, mais le Kazakhstan et la chine. Décision symbolique à plus d'un titre. La Russie a toujours été européenne, c'est avec l'union européenne que Moscou entretient les relations économiques, politiques et culturelles les plus denses.

Le choix asiatique :

Le Kremlin tenait certainement à montrer ainsi que la Russie reste une puissance eurasienne et que le vecteur asiatique peut devenir un axe majeur de son développement. L'axe Chine-Russie est un des vecteurs de développement économique, les deux pays apparaissent tout autant concurrent que complémentaire, le Kremlin veut développer une alliance de raison avec pékin dans le cadre de l'organisation de coopération de Shanghai, qui inclut comme observateurs l'Inde, l'Iran, et la Pakistan. La Russie a agit efficacement pour faire admettre son pays dans les organismes de coopération du pacifique et améliorer ses relations avec le japon en dépit des différents sur les iles Kouriles.

Lors d’une rencontre qui a eu lieu à Moscou en octobre 2005, ces mêmes dirigeants ont convenu avec Vladimir Poutine qu’il faudrait accorder la priorité à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité. Comme cette rencontre s’est tenue quelques semaines seulement avant des exercices militaires sino-russes et russo-indiens et qu’elle a attiré des observateurs de haut rang, à savoir le vice-président d’Iran, les premiers ministres du Pakistan et de Mongolie et le ministre des Affaires étrangères d’Inde, elle a suscité d’autres débats, tant en Russie qu’ailleurs, sur l’OCS en tant qu’« OTAN de l’Est ». Et vu que la Russie siège déjà au Conseil OTAN-Russie en sa qualité de partenaire de l’OTAN, il est clair que les Russes cherchent à promouvoir l’impression que l’OCS est l’« OTAN de l’Est ».

Avantage Russie en Asie centrale :

Ces événements, et bien d’autres encore qui lui sont liés, montrent clairement que dans tout « grand match » disputé en Asie centrale, la Russie possède un net avantage sur les États-Unis, l’OTAN et l’UE, du moins pour le moment. Cet avantage tient à un certain nombre de facteurs, manifestes pour la plupart :
• La proximité.
• D’ancien premiers secrétaires du PCUS dirigent toujours la plupart des pays d’Asie centrale.
• Le chaos qui se poursuit en Afghanistan fait toujours peser une menace sur le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. En outre, la Fédération de Russie et la Chine représentent toutes deux un rempart plus fiable contre l’extrémisme religieux et le séparatisme que celui que les États-Unis ou les pays membres de l’OTAN peuvent ou voudraient offrir.
• Les émissions de télévision en russe continent d’être les plus populaires dans la région et le russe sert souvent de langue franque lors des activités administratives et culturelles.
• L’islam, qui est la religion pratiquée en Asie centrale, vient au deuxième rang en Russie où il peut compter jusqu’à 28 millions d’adeptes sur une population de 142 millions d’habitants 8.
• Vestiges de l’économie soviétique intégrée, les liens en matière de commerce, de transport et de transit demeurent essentiels à la survie économique. De plus, d’importants investissements dans des projets d’hydroélectricité et d’irrigation ainsi que dans l’infrastructure de transport assurent une forte présence russe.

• Il existe dans la région une conception commune de la stabilité, exprimée habituellement dans des discours antiterroristes contre l’extrémisme islamique (wahhabisme), et du séparatisme, que tous les pays d’Asie centrale de même que la Russie, la Chine et l’Inde identifient au terrorisme. Cette analogie est juste en partie, car la plupart des manifestations du séparatisme en Asie centrale et dans les pays avoisinants commencent par des actes de violence au lieu de se terminer dans la violence. L’extrémisme religieux et le séparatisme font peser sur les pays d’Asie centrale une menace plus grande que toute révolution « de couleur », mais bon nombre de personnes soupçonnent l’Occident de fomenter des révolutions « démocratiques » dans la région. La Russie et les pays d’Asie centrale conçoivent le terrorisme de façon semblable, coordonnent étroitement leur lutte contre le terrorisme et qualifient généralement de « wahhabisme » toute forme d’extrémisme de manière à canaliser leurs efforts sur une seule cible.

 Un pays influent :

Il n'est pas habituel de considérer la Russie sous l'angle de la puissance douce" soft power", il ne faut toutefois pas négliger ces vecteurs d'influence :

Le rôle régional du patriarcat de Moscou en rivalité avec les églises autocéphales ( Ukraine en premier lieu), ouverture de centre culturels russes dans l'UE et plus de 30 consulats russes, circulation d'artistes de premier plan ( comme Maksim et alsou, sogdiana assez connu dans les pays de la CEI ) ( CEI°, rôle du russe comme langue véhiculaire dans la CEI,( dans le domaine des affaires mais aussi le milieu scientifique, le russe fait un retour en force en Ukraine et au Kazakhstan avec l'ouverture de nouvelles écoles, Moscou depuis une dizaine d'année déploie de gros effort pour promouvoir la langue russe dans les républiques de l'ex-URSS), importance de la diaspora notamment à Londres, Berlin, paris, milan et Bucarest et aussi Kazakhstan, Ukraine,pays baltes, biélorusse et même a Bali. Les années culturelles croisées France Russie en 2010 seront l'occasion d'échanges renouvelés.

 

Mais aussi culturel :

Les émissions de télévision et séries en russe sont les plus populaires dans les région et républiques de l'ex-URSS et le russe sert souvent de langue commune lors des activités administratives et culturelles. Dans le domaine linguistique : avec les réseau sociaux Vkontakte et Odnoklassniki ( équivalent de Facebook), lesquels comptent respectivement 75 millions et 45 millions d’utilisateurs, dont un fort pourcentage en Biélorussie, Ukraine et Kazakhstan. Et puis il faut bien le reconnaitre un biélorusse, kazakh ou un ukrainien sera plus proche d'un russe que d'un français ou un anglais.

Une influence religieuse :

La Russie est également le seul pays non musulman a avoir été autorisé a intégrer l'organisation de la conférence Islamique (OCI). Le président russe Dmitri Medvedev a nommé Kamil Iskhakov ( ancien maire de Kazan) comme représentant permanent auprès de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI). Les grandes associations musulmanes russes ont salué la nomination de Iskhakov la qualifiant de facteur positif pour le développement de la coopération entre Moscou et les Etats islamiques. La russie est aussi le centre de l'église orthodoxe dans le monde, avec plus de 70 millions de chrétiens.

Une influence économique :

La Russie a également de nombreuses accords économique, elle fait partis du BRIC ( groupe de pays formé par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine.), du SCO (Shanghaï Coopération Organization), ou “Pacte de Shanghaï” c'est un instrument à vocation économique et militaire. Voici plusieurs années que les développements de l’Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS) appellent l’attention des observateurs occidentaux. Conduit du 8 au 17 août 2007, l’exercice anti-terroriste «Mission de Paix-2007» a mobilisé quelque 6.500 hommes et 90 appareils issus pour la première fois de tous les pays membres.
La Russie est le premier pays en échange commerciaux avec l'Ukraine et certains pays de l'est, sont influence économique va en se renforçant, la Turquie est également un partenaire de première importance. Elle a de nombreux accords énergétiques avec l'Europe, la Chine, le Japon entre autre. De plus sa position géographique, Europe a l'ouest, chine et japon a l'est et sud-est et Asie et moyen orient au sud, la Russie a nombreux atout a faire valoir comme pays de transite par voie ferré et même maritime (océan pacifique, mer Baltique, mer noir, mer Caspienne, océan arctique).

Nota : Le régime russe reste une référence pour les régimes autoritaires d'Asie centrale et le pays conserve une fonction de protection de l'Arménie face à l'Azerbaïdjan et de diverses minorités russes ou non, de la transnitrie à l'Azerbaïdjan.

 

 

 La Turquie :

«Ce qui se produit actuellement entre la Russie et la Turquie peut être considéré comme une nouvelle étape de coopération. Nombreux sont ceux qui n’ignorent probablement pas que plus de dix rencontres au sommet entre les dirigeants russes et turcs ont eu lieu ces quatre dernières années sous différentes formes. On peut affirmer que les chefs des gouvernements de nos deux pays - Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine – se sont liés d’une amitié sincère.» Le chiffre d’affaires des échanges commerciaux entre les deux pays ne s’est pas seulement accru d’environ 8 fois depuis 2000, mais en 2008, l’année d’avant la crise, la Russie est devenue le premier partenaire commercial de la Turquie et les exportations de la Russie vers ce pays se sont chiffrées à 27,1 milliards de dollars (+ 47,5%) avec des importations en provenance de Turquie pour un montant de 6,1 milliards de dollars (+45,2%).

Depuis le début des années 1990, la Turquie est devenue le lieu de repos préféré de la classe moyenne russe qui a commencé à apparaître et, d’ailleurs, elle l’est toujours. Au début des années 1990, il était très difficile de faire la différence entre les touristes ordinaires et les petits marchands faisant la navette entre les deux pays et se servant de visas touristiques. A la charnière des années 1980 et 1990, le marché russe des biens de consommation vide avait été saturé de produits en provenance de Turquie, et aussi de Chine. C’est ainsi que des contacts humains ont engendré des projets commerciaux.

Un autre marché des services turcs est également apparu en Russie dans les années 1990 ; il s’agit de la construction. A ce jour, les Turcs ont déjà construit en Russie environ 800 "ouvrages" parmi lesquels figurent non seulement de petits bâtiments mais aussi des ensembles architecturaux entiers. Ce travail se poursuit. Ces dix dernières années, les Turcs ont conclu pour plus de 17 milliards de dollars de contrats. Au total, environ 150 sociétés turques de construction travaillent actuellement en Russie, pour l’essentiel à Moscou et dans sa région, à Saint-Pétersbourg, ainsi que dans les villes du Tatarstan, du Bachkortostan, des régions de Sverdlovsk, de Vladimir, de Rostov-sur-le-Don et du territoire de Krasnodar.

Voici comment il est possible d’évaluer le bilan approximatif de la première étape de coopération russo-turque. Les revenus provenant du tourisme, du commerce de navette, des transferts d’argent par des citoyens, ainsi que par des sociétés turques du bâtiment et d’autres atteignent environ 5,5 à 6 milliards de dollars par an (les données pour décembre 2009). Ce chiffre est assez stable, il demeure inchangé depuis plusieurs années. Le déséquilibre du commerce se présente maintenant autrement.

 

 

 
 
 
 

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