L'orthodoxie une autre façon d'être chrétien :
L'église orthodoxes russes a une histoire assez tourmentée, les relations entre l'état et l'église n'ont jamais été facile sans compter ses relations avec l'église catholique ( Rome) très tendu. La religion a été pendant des siècle un des fondements de l'identité russes surtout dans les périodes de crises.
Les origines :
L'église orthodoxe Russe trouve ses origines auprès de l'église d'orient de Byzance (Constantinople actuellement, en Turquie). Lorsque Vladimir 1er se fit baptiser chrétien Orthodoxe en 988. Avec lui la Russie hérita de toute une tradition culturelle , littéraire et architecturale issu de Byzance, les églises en Russie ont hérité de cette influence orientale. Dés son officialisation en Russie elle entretient un rapport étroit avec le pouvoir politique en place ( le centre religieux est dans l'enceinte du Kremlin), les intérêts politiques et religieux ont pu tour a tour coïncider ou s'opposer (durant la période communiste). L'orthodoxie devient même le fondement de l'identité nationale russe, ainsi lors des périodes sombres la religion a toujours été un signe de résistance identitaire que ce soit durant le joug mongol (XII°) ou l'invasion allemande en 1941.
L'église orthodoxe russe a connu une période critique durant la période communiste ( de 1919 a 1989) elle a subit persécution de la part du régime communiste nombres d'églises furent fermées et les prêtre devinrent clandestins. En 1940, l'église russe ne compte plus que 200 prêtres et 6 évêques sous haute surveillance, reclus dans leurs isolement. Depuis 1917, en vingts-trois ans, 75 000 lieux de culte ont été anéantis ( la destruction la plus emblématique est la destruction à Moscou de la cathédrale du Christ-Sauveur). 600 évêques, 40 000 prêtres, 120 000 moines ont disparu dans les goulag.
Fin des années 80, le renouveau :
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le patriarche Cyrille |
Il faut attendre les années 80 et la Perestroika pour les chrétiens de Russie se remettent a afficher leur foi.En 1988, l'église est officiellement invitée à fêter le millénaire du baptême de la rous. En 1991, Moscou se donne son premier patriarche de l'après communisme en la personne d'Alexis II dont le père, prêtre, a connu les camps. Débute alors une longue période de transition, l'orthodoxie est à l'agonie, la Russie exsangue. Alexis saura éviter l'explosion du patriarcat sous les coups de butoir des nationalisme et préviendra son implosion face aux tensions antagoniques des ultras, réformistes ou traditionaliste, pour qui la foi est d'abord une idéologie.
Le redressement prend vite un tour spectaculaire : les baptêmes se comptent par millions et la réouverture de lieux de culte par milliers, ( Après 70 ans de période communiste quelque 700 monastères et 27000 paroisses ont repris du services ces dernières années , quelque 5000 mosquées et 80 synagogues aussi , la Russie n'a pas rattrapé la densité religieuse d'avant la révolution quand elle comptait quelque 1250 monastères, 150 000 moines, 55 000 églises orthodoxes, 14000 mosquées et 6000 synagogues.) Les russes après le vide totalitaire, se redécouvrent orthodoxes.
Son successeur le patriarche Cyrille élu le 30 janvier 2009, a présenté un programme de refondation qui était déjà celui du concile de 1917 : renouveau pastoral, neutralité politique, engagement social. Dans le même temps, Cyrille a réservé son premier voyage officiel a Kiev , " berceau de l'orthodoxie russe".
" Si nous les russes en venions à tout perdre, territoires, populations, gouvernements, il nous resteraient encore et toujours l'orthodoxie". |
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